
Le littoral croate était sur mes tablettes depuis longtemps. Je ne vous raconte pas mon excitation quand ma meilleure amie m’a proposé de partir là-bas une semaine ! Le hasard des réservations nous a fait poser nos valises sur l’île de Hvar, en Dalmatie, un soir de juin. C’était déjà il y a six ans. J’en garde un souvenir inoubliable et un formidable goût de reviens-y.
Pour une fois, on voyage « organisé », avec tour-opérateur et tout le tintouin. Ce n’est pas dans nos habitudes mais on a dû se rendre à l’évidence : par nous-mêmes, il nous aurait fallu deux jours pour rejoindre cette partie de la Dalmatie, et autant pour le voyage retour !

Nous sommes donc cornaquées par Ana-Mari et Dragiša dès notre atterrissage à l’aéroport de Split, et ce jusqu’à notre hôtel situé à Jelsa, sur l’île de Hvar (prononcez « Far » ou « Faur » pour faire couleur locale !). 3 ou 4 heures de voyage en tout, je ne me souviens plus très bien. On récupère notre clé de chambre des images pleins la tête.
L’environnement de l’hôtel Hvar est juste wow, sur un petit cap, au milieu des pins. On se met à rêver d’apéros sur la terrasse. Bon, le tarif mini du séjour nous a vite ramenées à la réalité, pour nous, ce sera vue parking ! Sur les bons conseils d’Ana-Mari, qui disait s’y trouver tous les soirs (ce qui n’est pas vrai, nous avons tenu à vérifier avec application), nous avons transféré notre QG cocktail au Libido (aujourd’hui le Candela Bar si j’en crois Google Maps).
Un peu d’histoire
Pour tout vous dire, je ne connaissais pas du tout Hvar avant d’y poser les pieds. Jamais entendu parler ! Pas même un petit reportage sur Thalassa ou Faut pas rêver ! Et bien ça a été une belle découverte. Très belle même. A commencer par le village de Jelsa. Un petit port bien abrité, entouré de maisons de pierre aux volets verts, la représentation exacte que je me faisais d’un village dalmate (non, on ne dit pas « dalmatien »). C’est un village touristique, donc animé le soir venu, avec quelques bars et restaurants. Avec un joli centre ancien, entièrement piéton.


Outre le tourisme, la petite cité vit de la vigne, de l’huile d’olive et de la lavande. Produits dans un site d’exception : la plaine de Stari Grad. Stari Grad, c’est la plus vieille ville de Croatie. La vénérable a 2400 ans ! La plaine fertile qui la jouxte a été aménagée par les Grecs à la même époque… et a gardé la même configuration aujourd’hui. Les cultures sont toujours séparées par des murs de pierres sèches, construits selon un antique plan géométrique, la « chora ». Un espace remarquablement conservé qui lui a valu une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008.
Bref, revenons à nos ovca ! Comme le séjour était à moitié organisé, on a pu accéder à des sites plutôt sympa (moyennant finance vous vous en doutez bien, donc on s’est limitées à deux extras, un sur l’île de Hvar, et l’autre sur le continent). On a jeté notre dévolu sur une balade en voilier aux îles Pakleni.


Les îles Pakleni ou le Paradis en Enfer
Notre première balade organisée nous a menées aux îles Pakleni, littéralement les « îles infernales ». Franchement, je ne vois pas ce qu’elles ont d’infernal ces îles ! On dirait plutôt le Paradis ! Après un tour de l’archipel et un repas typique pris à la va-vite sur le bateau, on débarque sur Marinkovac, la plus grande des îles Pakleni. A notre arrivée, un jardin luxuriant, des espèces méditerranéennes et des paons en liberté. Un havre de paix où les constructions se font rares. On profite d’un quartier libre pour piquer une tête dans l’eau turquoise (sans toucher les oursins !), bien chauffée par un soleil déjà ardent.
L’archipel étant situé juste en face de Hvar (la ville), l’accès y est facile et rapide. Il y avait encore peu de monde au mois de juin quand nous nous y sommes rendues, mais on imagine aisément que le lieu doit être très fréquenté en plein été.



Un jour à Hvar (la ville)
Au-delà des visites organisées, nous avons choisi d’aller visiter la ville de Hvar par nous-mêmes. La capitale de l’île est accessible en un peu plus d’une heure de car depuis Jelsa. Prévoyez la cocculine, les routes de l’île sont étroites et sinueuses !
Hvar, c’est un peu la St Trop’ croate. Les yachts se bousculent au port, et la jet set semble s’y arrêter de temps à autres. Malgré cela, pas de boutiques luxueuses ou tapageuses, la petite cité reste authentique, avec ses rues étroites en escaliers et ses maisons de pierres dorées.
Pour profiter du meilleur panorama sur Hvar, montez jusqu’à la forteresse espagnole. Vous en serez quitte pour une bonne suée mais le jeu en vaut la chandelle ! On y découvre que la ville est bâtie en amphithéâtre autour de son port, et que l’archipel des Pakleni n’est vraiment pas loin. Et puis ça vous oblige à emprunter les jolies ruelles en escaliers !




Comme dans les autres cités croates que j’ai visitées, le cœur ancien est presque intégralement piéton. La configuration des lieux y est forcément pour quelque chose, mais j’ai aussi eu l’impression d’une réelle volonté des autorités pour privilégier les mobilités douces. En tout cas, ce fut l’occasion de découvrir un mode de livraison inédit, des sortes de chariots électriques qui peuvent se faufiler sans bruit dans les petites rues en pente ! Il y en avait partout !
Au milieu des maisons blanches, quelques façades colorées évoquent une ancienne domination vénitienne. Le style architectural s’enrichit au fur et à mesure que l’on s’approche du port et de la grande esplanade de l’église. N’hésitez pas à monter sur la terrasse du théâtre pour une meilleure vue sur ladite place.
Bref, une escapade sympa dans une petite ville riche en patrimoine et assez animée. Après une journée passée à musarder dans les ruelles et à prendre la température de ce haut lieu de la jet set, il est temps pour nous de reprendre le car, direction Jelsa, notre point de chute de la semaine.





De Jelsa à Vrboska à pieds
Pour finir la semaine en beauté, nous sommes allées jusqu’à Vrboska à pieds, évidemment le jour où une chaleur accablante s’écrasait sur l’île. 2,5 km avalés sous 35 degrés, heureusement que la route était à l’ombre des pins et qu’une légère brise marine nous accompagnait ! Il n’y a pas de sentier pédestre à proprement parler entre les deux bourgs, mais la route ne semble utilisée que par les riverains et une poignée de touristes. Vrboska semble endormie et on s’est senti un peu seules dans le village.
Le bourg est coupé en deux par un bras de mer, qui, après le premier pont entre les deux rives, se transforme en chenal, lui conférant le surnom de « Petite Venise ». Vraiment petite alors, puisqu’il n’y a qu’un seul canal ! Une île miniature au milieu du « port » renforce cette configuration un peu particulière. Autre originalité de Vrboska, son église forteresse. L’édifice religieux est associé directement à un bastion et à une tour crénelée, qui lui confèrent un style inimitable, du jamais vu pour ma part !
Il n’y avait pas foule non plus dans le resto local. Tiens, à propos des restos, il faut savoir que le pain, l’eau et les couverts (!) sont généralement en supplément en Croatie.




Point baignade
Voilà pour ce petit topo sur l’île de Hvar. Ah si, j’oubliais ! Le littoral de l’île est très rocheux, et les plages y sont rares. Si, par bonheur, vous en trouvez une, elle sera souvent minuscule, voire parfois tellement étroite que seules 2 à 3 familles peuvent s’y installer ! C’était le cas de la plage Mina, qui jouxtait l’hôtel. Quelques terrasses en pierre y ont été aménagées pour accéder à la mer, prévoyez un matelas gonflable sinon, gare au mal de dos ! On descend à la mer directement par les rochers, ou via une petite échelle. Comme à la piscine !

A bientôt pour la deuxième partie de notre escapade en Dalmatie, entre nature et culture, cette fois sur le continent.
En savoir plus
- sur Hvar
- sur la plaine agricole de Stari Grad
- suite de la visite en Croatie – Dalmatie partie 2 : un jour à Split, le palais devenu ville
- toutes les photos de ce séjour sur Instagram avec le tag #irvcroatie


Ça fait rêver vraiment. Ça fait un bon moment que je pense à aller en Croatie, j’espère l’été prochain croisons les doigts seul hic le monde en juillet août il y a de grande chance que ces magnifiques petites îles soient prises d’assaut par les touristes. Mais bon ça doit être très chouette tout de même.
J’ai eu la chance d’y aller en juin, probablement plus calme que juillet août mais le monde était déjà là, notamment à Split. La Croatie m’a beaucoup plu et j’y reviendrai avec grand plaisir.
Idem comme Cécile La Croatie me tente bien mais les plus en saison sont affolants & hors saison le choix des hôtels bien limités Mais un jour j’irai y promener mes lunettes de soleil 👓💙
C’est sûr qu’on n’était pas dans un hôtel de charme ! Le type international, grand, avec une nourriture plus que quelconque. Mais c’était la seule façon de se loger facilement en juin, encore trop tôt pour être la haute saison .
L’île a l’air magnifique en effet, ça donne envie d’y aller !! La Croatie a l’air sublime, nous ne connaissons que Dubrovnik pour l’heure, mais un roadtrip se prépare dans un coin de nos têtes pour faire toute la côte Dalmate 😉
L’île de Hvar est magnifique et propose des paysages ancestraux, comme les champs de lavande. Pour la côte dalmate, n’hésitez pas à passer à Sibenik, qui vaut le détour, et par le parc de Krka qui s’y trouve à proximité. C’est sublime !