
Avec ses tours et ses sculptures d’animaux fantastiques, on le croirait tout droit sorti d’un conte de fées. Tiens, d’ailleurs, j’aperçois Raiponce à la fenêtre de l’une des tours !
L’originalité du château de Pierrefonds tient dans son histoire singulière.

Un peu d’histoire…
Erigé au XIVe siècle pour Louis d’Orléans, il est démantelé au XVIIe sur ordre du cardinal de Richelieu. Si Napoléon 1er rachète les ruines pour les intégrer au domaine de Compiègne, c’est sous Napoléon III que Pierrefonds connaît une nouvelle vie. En 1857, l’empereur demande à Eugène Viollet-le-Duc de restaurer le château.

Au départ, il ne s’agissait que d’une restauration partielle concernant uniquement le donjon et deux tours. Le reste devait rester à l’état de ruines, perçues comme un décor romantique et pittoresque. Cinq ans plus tard, l’empereur change d’avis. Pierrefonds deviendra une résidence impériale, ordre est donné de restaurer l’intégralité du château.

Viollet-le-Duc a une vision toute personnelle de la restauration : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné ».
Au fond, Pierrefonds, c’est un peu un « fake » château ! L’architecte reproduit une architecture idéale, mélangeant les époques, inventant un bestiaire fantastique, ajoutant son chat par-ci, un crocodile par-là !

A la mort de l’architecte, les travaux ne sont pas terminés. Faute d’argent, la plupart des salles ne seront pas décorées.
C’est là la deuxième originalité du château : il est quasiment vide, seules quelques pièces sont meublées. Cela ne l’empêche pas d’abriter quelques merveilles.

La salle des preuses
Une salle immense, presque vide. Un décor de boiseries et de tentures colorées. Une immense cheminée ornée de neuf statues, les fameuses « preuses » qui ont donné le nom à cette pièce. Et surtout, une impressionnante voûte qui rappelle une coque de bateau renversée. La salle abritait autrefois la collection d’armures de l’empereur Napoléon III, aujourd’hui exposées aux Invalides. C’était aussi la « salle des fêtes » ! Vu les dimensions, on imagine les soirées endiablées.


La cave
Ambiance intimiste à la cave, où nous attend une belle collection de statues et de gisants. Ce sont en fait des copies des statues de la basilique de Saint-Denis. On saluera la créativité de la scénographie mise en œuvre par Skertzó, qui nous offre une atmosphère mystérieuse avec un éclairage subtil, qui souligne élégamment les silhouettes de pierre, et une bande son composée de murmures et de chuchotements.
J’aime beaucoup tes photos de la cave, la luminosité y est “juste” je trouve, c’est très joli.
Il est beau comme tout ce chateau avec ses grosses tours bien massives! Et j’imagine complètement Raiponce balancer ses cheveux de là-haut! 😀
Merci ! La cave, c’est le clou du spectacle ! L’entreprise qui a mis en scène ces statues a aussi mis en lumière le spectacle de la cathédrale de Beauvais, où j’habite. C’est très réussi.
Je suis vraiment amoureuse de ton blog si original et beau, de tes destinations insolites, nature, créatives, de tes belles photos… Si t’as une newsletter (j’ai pas trouvé), abonne moi, je veux penser à revenir souvent ! J’adore Pierrefonds, je re^ve d’y retourner.
Merci de ton commentaire, qui me touche vraiment. Mes destinations sont assez peu exotiques mais on trouve de bien jolis coins partout. Je le fais à un niveau amateur, je n’ai pas encore tous les rouages. Je sais que j’ai quelques abonnés, qui doivent donc être informés de mes nouveaux articles, mais ça doit passer par WordPress. Sinon, mes nouveaux articles se publient sur Twitter. Il y en a un nouveau qui sort en début d’apres-midi. A bientôt sur mon blog!
Il ne me reste plus qu’à y aller un jour !! allez ce sera pour cette année si spéciale!!
Je te le souhaite ! Et puis Pierrefonds, c’est dans un coin plutôt sympa, boisé, avec d’autres jolis châteaux à proximité.