In rando veritas Flop awards 2020

On ne va pas se mentir, l’année 2020 a été globalement une année de merde pour tous.
Afin de ne pas plomber l’ambiance encore plus, j’ai décidé de suivre les sages paroles de Lorie et de me convertir à la « positive attitude ». Fini les autoflagellations et l’égomoquerie, cette année, on est PO-SI-TIF ! Les Flop Awards, c’est so 2019 !



Nan c’est pas vrai ! Tu croyais vraiment que tu allais t’en tirer sans un top 5 des plus belles foirades de l’année ?

Voilà, en fait, je vais surtout élargir les ratages aux expériences de l’année, parce que j’en suis rendue à ne pas avoir assez d’articles « tourisme » sur le blog pour avoir quelque chose de pertinent (si ça c’est pas une belle lose !).

Le combo masque trempé de sueur – buée sur les lunettes – transpi de compète dans un RER non climatisé par temps de canicule élu « photo de l’année 2020 » !

Le Flop Award de l’expérience rédactionnelle pas vraiment dans le thème du blog, et qui n’a donc jamais véritablement trouvé son public

Sur le podium des articles les moins lus du blog en cet an de (dis)grâce 2020, tu trouveras un trio #UnJourDesTextes. #UnJourDesTextes, c’est l’histoire d’un exercice quotidien de rédaction né sur Twitter de l’imagination débordante de Cédric, alias FromYukon (je t’invite d’ailleurs à découvrir son excellent blog), en plein pendant la première édition du confinement. Une expérience éphémère, très éphémère même vu que je ne participais même pas chaque jour, mais grâce à qui j’ai pu arriver péniblement à 15 articles publiés (16 avec celui-ci). Tu me diras, c’est toujours mieux que l’an dernier. Et que l’an avant l’an dernier.

Si j’ai toujours tenté de raccrocher un bout de voyage à ces articles d’un format différent, il n’empêche, ces billets ne parleront pas directement des lieux évoqués, ce qui est quand même ballot pour un blog dit « de voyage ». Le seul article de la série à avoir un peu surnagé s’appelle « le bouton gauche de la souris », et je soupçonne les internautes arrivés jusque-là d’avoir atterri ici un peu par hasard. Bref, si toi aussi tu veux être disruptif en rejoignant la vingtaine d’internautes égarés sur ces six billets, c’est par ici.

Lire la série de billets #UnJourDesTextes

Le Flop Award du mistral perdant, quand le vent n’a pas suffi à faire décoller les stats de ton article

On a beau avoir payé de notre personne et affronté les rafales à 80km/h, ça n’a pas suffi à faire décoller les stats de ce deuxième opus marseillais. Seulement 21 internautes ont trouvé le chemin du Vieux-Port, de ses gabians bagarreurs pour un morceau de poisson déchiqueté sur le port, de ses innombrables trottinettes électriques et… de son Espace Kev Adams (c’est même pas une blague) !

Et comme l’article te présente 20 photos, 20 ambiances que j’ai particulièrement appréciées, cela fait à peine plus d’un internaute par point d’intérêt. Alors je sais bien qu’en ces temps de Covid, il faut prendre ses distances avec les gens mais tout de même, il reste de la place pour découvrir les îles du Frioul, le Panier, l’anse de Malmousque, les cabanons mignons de Marseilleveyre et tant d’autres endroits magiques de Marseille.

Lire le billet Marseille, mistral gagnant

Le Flop Award de la destination bien choisie dans un timing parfait, quand tu dois affronter 15 jours de blagues pourries à ton retour au boulot

Tiens, et si je partais à Turin en solo, là, sur un coup de tête, à la mi-février ? Oui tiens, bonne idée Jacqueline ! Alors que le monde était encore insouciant, du moins en Europe, méchant virus était déjà en vadrouille sur le Vieux continent, avec une appétence toute particulière pour le nord de l’Italie. Mais ça, je l’ai appris… une fois chaudement installée sur le siège de mon TGV Milan-Paris.

Le goût du bicerin toujours en bouche et les yeux encore émerveillés par la beauté de la ville, ses kilomètres d’arcades, ses châteaux, ses vieilles enseignes, sa Mole, sa basilique de Superga et son super panorama de la mort qui tue du Monte dei Cappuccini, j’apprends la nouvelle sur l’écran de mon téléphone. Des premiers foyers épidémiques sont identifiés dans la Lombardie voisine. Hum !

J’ai donc passé les quinze jours suivants à vérifier les consignes officielles, à regarder les chiffres des contaminations pour le Piémont sur le site de la Repubblica et à écouter mon corps, voir si je ne constatais pas quelque changement inquiétant.

Mais surtout, j’ai passé quinze jours à subir les blagues reloues du collègue, à coup de « tu as pris ta température ? C’est bon, tu n’as pas de fièvre ? ». Chaque jour. Plusieurs fois par jour. Alors que par chez moi, premier foyer épidémique français, il y avait plus de cas que dans le Piémont.

Le Flop Award du printemps merdique alors que tu avais prévu tout plein de trucs sympas du genre… voyager

Pour une fois, le printemps s’avérait prometteur. D’abord Bruges, fin mars. Le guide était acheté, la motivation était au top. J’avais même fait un listing long comme le bras de trucs à voir. On irait respirer l’air frais de la mer du Nord, on irait certainement faire un tour le long des canaux et puis on irait peut-être se balader dans un joli bled à côté… Raté !

Puis avril, le ski, Cauterets, les Pyrénées. Un anniversaire fêté à la neige, en famille, sans doute devant une bonne garbure ou l’un de ces plats divins avec du canard dedans. On serait allés acheter des berlingots et puis on aurait terminé le séjour chez Pyrénées Saveurs, histoire de faire le plein de bonne boustifaille pour l’année. Caramba ! Encore raté !

Et enfin mai, Annecy, la Venise des Alpes. Un décor de rêve, le grand air, une ville mimi tout plein et un lac aux eaux cristallines pour lancer les beaux jours. Celui-là à la limite on aurait pu le garder mais l’incertitude du nombre de kilomètres autorisés pour notre première escapade de déconfinement avait quelque peu douché notre motivation. De toute façon, le prix des billets de TGV avait explosé.

Adieu veau, vaches, cochons, couvées, Bruges, Cauterets, Annecy ! A la place, j’ai fêté mon anniversaire tristement seule, devant un verre de pineau éventé, un bout de saucisson et des noix de cajou pour faire festif, et un curry de poulet industriel.

Le Flop Award de la requête Google la plus… non… rien… !

Toi, oui toi, l’internaute qui es arrivé (ou arrivée hein on n’est pas sexiste) sur mon blog en tapant « ucpa rencontre celibataire », je te vois ! Tu croyais que ça allait passer crème ? Pauvre UCPA, réduit à un « Tinder » de trentenaire sportif ! Cela dit… En y réfléchissant bien… Je ne peux pas vraiment te donner tort ! L’UCPA, ça reste l’une des meilleures solutions pour partir en vacances en solo, et donc une occasion rêvée pour faire des rencontres. D’ailleurs, n’appelle-t-on pas la dernière soirée la « soirée de la dernière chance ? »

Vu les stats de fréquentation du billet sur l’UCPA, qui fait plus que doubler son score par rapport à l’an dernier et se hisse à une très honorable 3e place des articles plus consultés sur le blog en 2020, je me dis que le confinement a donné quelques envies de rencontre à un paquet de célibataires.

Si tu veux en savoir plus sur comment rencontrer des célibataires à l’UCPA, c’est par ici que ça se passe.

Groupe de snowboarders heureux

Et enfin le Flop Award d’honneur, décerné haut-la-main à l’année 2020, quand les mots « confinement », « masque », « pangolin » et « attestation » sont ceux que tu as le plus utilisés

Si on m’avait dit il y a un an entre la soupe thaïe et les nems faits maison du repas du 31 que l’année 2020 se vivrait sous le signe du confinement et du couvre-feu, je ne t’aurais pas cru un seul instant ! Une année de décompte morbide, à surveiller les places en réa comme le lait sur le feu, à maudire ce pangolin qui n’y est probablement pour rien, à se désespérer de ce printemps qu’on a rarement vu aussi doux et ensoleillé alors même que nos sorties se limitaient au strict approvisionnement en produits vitaux. La toute première attestation conservée comme une relique d’une époque un peu bizarre, où la vie semblait suspendue. Les drôles de marques sur les quais de gare ou de station de métro. La suspicion dès que l’on croise l’autre. Les applaudissements à 20 heures. Les polémiques sur les masques utiles ou pas utiles. Puis la libération, des premières escapades au grand air pour soulager un peu son corps engourdi par des semaines d’inactivité physique. Un été quasi normal, où le pire semblait derrière nous. Et puis la rechute.

Il a fallu se reconfiner, mais moins qu’au printemps. On s’auto-autorise à sortir quand on veut, sans grande limitation ni vraie contrainte. Des jours qui raccourcissent, la crise économique, le moral en berne. Les gens qui n’en peuvent plus, les règles parfois absurdes, la méfiance qui s’installe et une grande lassitude pour tous. On sent une société qui se divise chaque jour un peu plus, et c’est moche.

Et le voyage dans tout ça ? Et bien curieusement, malgré toutes ces épreuves, l’année 2020 n’a pas eu grand impact sur mes escapades. Je pars peu à l’étranger, et les périodes de répit m’ont tout de même permis de découvrir Turin, le Cotentin, quelques châteaux de la Loire, d’aller randonner dans les Alpes et d’aller tâter le vin du côté de Beaune. Vous avez dit bizarre ?

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