Un 15 août à Ajaccio

Cet article s’inscrit dans le RDV mensuel #EnFranceAussi initié par Sylvie, du blog Le coin des voyageurs. Le principe est simple : te faire (re)découvrir la France à travers un thème donné. Ce mois-ci, Pierre, du blog Mon Grand Est a choisi de nous faire plancher sur le thème des légendes.

Le 15 août à Ajaccio, c’est jour de fête. Un incontournable, même. Déjà parce que c’est notre prétexte à nous pour « descendre » dans la cité impériale. Mais surtout, surtout, c’est double rasade de bamboche ! Un jour où l’on célèbre à la fois une reine et un empereur. Le tout se termine par un feu d’artifice géant et un concert, parce qu’en Corse tout se termine toujours en musique.

Alors on s’habillera bien (enfin mieux que d’habitude). On partira dans l’après-midi, 16h-16h30 c’est pas mal. Il ne faut pas arriver trop tard à Ajaccio si l’on veut profiter de la ville. On se garera plutôt loin du centre, pour éviter les bouchons au moment de repartir (conseil maison, le parking du Port Charles Ornano, payant mais pratique). Après, on rejoindra la place des Palmiers (place Foch de son vrai nom), forcément. La rue Fesch, les commerces, le cours Napoléon. On ira jusqu’à la place du Diamant (ou la place Charles-de-Gaulle si tu préfères). On se baladera dans les ruelles étroites du centre ancien, à la recherche des façades peintes en trompe l’œil dont on oublie toujours l’emplacement. On passera devant SA maison. Et puis on ira bader devant les yachts du port de plaisance, venus en nombre pour l’occasion. On ira manger au restaurant, tôt parce qu’ils sont pris d’assaut et parce qu’on ne pense jamais à réserver (genre 19h). Et puis, à peine l’addition réglée, on s’installera sur le rempart qui domine la plage Saint-François, avec l’espoir de se placer « au premier rang ».

On admirera le feu d’artifice, tiré depuis des plateformes en mer. C’est pas vraiment écolo, je sais, mais qu’est-ce-que c’est beau ! On assistera au ballet des vedettes venues saluer le spectacle par un concert de cornes de brumes. Et puis on ira s’ambiancer au concert place du Diamant. L’année dernière, c’était Antoine Ciosi, une star de la chanson corse, 89 ans et encore toute sa voix (pour ses dents, je ne peux l’attester, j’étais trop loin). On repartira vers minuit, contents d’avoir profité du 15 août à Ajaccio.

On n’aura célébré ni la reine, ni l’empereur. La reine parce que ce n’est pas notre truc. Et l’empereur parce qu’on oublie toujours de regarder le programme avant et qu’on rate absolument l’essentiel des festivités. Alors pour toi, et rien que pour toi, je vais t’expliquer en quoi ça consiste. Je te préviens, c’est deux salles deux ambiances !

Tu veux fêter la Reine

Si tu veux fêter pleinement la Reine, il faudra te lever dès potron-minet (selon mes standards personnels) pour te rendre à la messe de 10h à la cathédrale Santa Maria Assunta. Tu l’as compris, je te parle de la fête de l’Assomption. Ici, c’est une fête religieuse particulièrement importante. La Vierge Marie est considérée comme la « reine de la Corse ». C’est la « Madre universale », la « Regina » du « Dio vi salvi Regina », ce cantique italien devenu l’hymne insulaire. La Vierge Marie revêt une telle importance sur l’île que la Fête de la nation corse a été fixée au 8 décembre, qui correspond précisément à la fête catholique de l’Immaculée Conception.

Signe de la ferveur corse, les têtes de gondoles dans les hypermarchés se remplissent de bougies et autres artefacts religieux à l’approche du 15 août.

RDV en fin d’après-midi pour la suite. Pratique pour enchaîner plage et procession, puisque la cathédrale est située à 50 mètres à peine du sable blond ! La foule commence à se masser sur le parvis de la petite cathédrale Santa Maria Assunta (Notre-Dame de l’Assomption – ça ne s’invente pas !). A 18 heures pétantes, le cortège se met en branle. Les confréries ajacciennes défilent, croix de procession portées haut à travers les rues du centre ville, suivies de près par la statue de la Vierge. En ambiance sonore, des chants et de la musique, forcément. Une petite heure et puis s’en vont.

Tu préfères célébrer l’Empereur

Autre salle, autre ambiance du côté des célébrations de l’Empereur. La fête est un poil plus bruyante et moins policée que la première. Le 15 août, on fête l’anniversaire de la naissance du plus connu des Corses après Patrick Fiori, Napoléon 1er. Soit dit en passant, Napoléon n’est pas franchement prophète en son île natale, qui lui préfère largement Pasquale Paoli. Il n’empêche ; le 15 août à Ajaccio, on bouffe du Napoléon à toutes les sauces !

Les Journées napoléoniennes, c’est trois jours de reconstitutions historiques, un bivouac plus vrai que nature et des centaines de figurants fanatiques de l’Empereur venus de toute l’Europe ! En 2019, année des 250 ans de la naissance de Napoléon, pas moins de 5 cortèges ont déambulé dans la ville. Un programme de conférences, des démonstrations, des bals, des concerts, des escarmouches impromptues au détour des rues et des scènes de bataille complètent la programmation. C’est aussi l’occasion de rappeler que sa maison natale, somme toute très discrète dans sa ruelle à deux pas de la Citadelle, se visite.

Le spectacle pyrotechnique et le grand concert gratuit sur la place du Diamant, c’est pour lui !

Au concert d’Antoine Ciosi

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4 commentaires sur “Un 15 août à Ajaccio

  1. Oh ça fait du bien de voir toutes ces belles photos d’été avec le soleil en prime ! Merci pour cette belle participation au thème « Us et Coutumes » et à bientôt ! 👋

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