Les 7 merveilles du Lapurdi Garaia

Aux confins du Pays basque, le Haut-Labourd (Lapurdi Garaia en basque) égrène ses 7 villages comme autant de merveilles. Et pour cause, 2 sont classés parmi les plus beaux de France ! Je te propose dans cet article de partir à la découverte de quatre d’entre eux : Cambo-les-Bains, Espelette, Ainhoa et Sare. Un beau prétexte pour explorer l’architecture labourdine traditionnelle et ses maisons blanches aux boiseries rouge sang-de-boeuf qui font la fierté du pays.

Il y a les 7 merveilles du monde. Il y a les 7 merveilles du Dauphiné. Et puis il y a les 7 merveilles du Lapurdi Garaia. Enfin 7, disons plutôt 4 mais ça faisait mieux de dire 7, rapport à la référence et au fait qu’il y ait 7 villages en Lapurdi Garaia. Et puis après tout, ce n’est pas une dénomination officielle, alors laisse-moi prendre un peu de libertés avec mon article ! En tout cas, force est de constater que parmi les 7 villages qui composent le Haut-Labourd, deux sont classées parmi les plus beaux de France, et ça ce n’est pas rien ! Et les deux autres dont je vais aussi te parler auraient pu également y figurer (enfin pas Cambo qui est une petite ville mais tu comprends l’idée). Nous avions justement jeté notre dévolu sur Cambo-les-Bains pour établir notre camp de base pour ces deux semaines de vacances en Pays Basque. Heureux hasard qui nous aura permis de découvrir ces 4 beautés labourdines en un rien de temps.

Cambo-les-Bains – Kanbo

Bon, OK, ce n’est pas un village en tant que tel vu qu’il compte un peu moins de 7 000 habitants, mais je ne pouvais pas commencer ce casting de beaux villages sans évoquer Cambo-les-Bains, notre point de chute. La petite cité thermale a vu Edmond Rostand y passer ses plus belles vacances (honte à nous, nous n’avons pas visité la Villa Arnaga). Mais surtout, elle possède un mini centre bourg mignonnet, avec un panorama ma foi fort sympathique au niveau du si bien nommé Boulevard des Terrasses. D’ailleurs, les bancs publics sont tous occupés lors de notre passage, preuve de la qualité paysagère incitant à la pause contemplative. En été, tu ne manqueras pas d’aller faire un tour au fronton pour profiter du triptyque cliché 100% full basque offert par l’office de tourisme, à base de danse traditionnelle (les costumes sont chatoyants), de pelote basque et de force basque. Les plus gourmands d’entre vous iront visiter la chocolaterie-musée Puyodebat (perso, on n’a pas pu s’en empêcher, en même temps quel meilleur programme que visiter une chocolaterie quand il pleut ?).

Espelette – Ezpeleta

La photo cliché avec les piments qui pendouillent contre les façades, c’est ici ! Encore que… On s’attendait à en voir partout mais il faut croire que l’on s’est fait un peu piéger par les cartes postales, qui survendent un poil le truc. Ou bien on n’était pas à la bonne saison, je ne sais pas. Bref, encore merci à la boucherie-charcuterie Massonde de nous avoir offert ce qu’on attendait, à savoir, une façade dégoulinant de piments d’Espelette. Et pour le reste, et bien Espelette est un petit village très animé et commerçant qu’il est bien agréable d’arpenter. Avant de partir, n’oublie pas d’aller faire un tour à l’église (curieusement située un peu à l’écart du village). Les décors en bois et le retale baroque y sont spectaculaires.

La bonne adresse

Tissage de Luz
105 Kaminoko Patarra – 64250 ESPELETTE

Si tu veux colorer ton intérieur avec du linge de maison made in France aux tonalités joyeuses, c’est LA boutique qu’il te faut. On ne voulait plus quitter le magasin tant le pouvoir attractif de la rayure bayadère était puissant !

Ainhoa – Ainhoa

Le village

Ainhoa, c’est un mini-village composée d’une seule rue, mais quelle rue ! Vu du trottoir, ça donne un bel alignement de maisons labourdines, en grande majorité dans leur traditionnelle livrée façade blanche – boiseries rouge sang-de-bœuf, même si de rares excentriques ont osé s’aventurer vers le vert ou, pire (la couleur n’est même pas dans le drapeau basque !), du bleu. Et puis les pierres d’angle apparentes, c’est cadeau pour faire encore plus mimi ! Bref, l’harmonie domine dans cet ensemble architectural bien ordonné et bien propret. Classé plus beau village de France, forcément.

Les Trois croix

Un jour peut-être, je te raconterai cette belle rando qu’on a faite aux Trois croix, un circuit en boucle sur les sommets arrondis du Haut-Labourd où nous nous sommes lamentablement perdues. En attendant, on s’arrêtera juste en cours de route, peu après la chapelle Notre-Dame de l’Aubépine, là où justement se dressent ces trois grandes croix blanches qui ont donné leur nom à la colline voisine, et un certain nombre de stèles discoïdales qu’on croise un peu partout au Pays basque. D’ici, le panorama est somptueux, sans doute l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné à voir dans ce coin d’Euskadi. La Rhune en majesté étend ses croupes au-dessus du relief adouci du Haut-Labourd, dominant de ses 900 mètres le très ordonné village d’Ainhoa, que je viens de te décrire. Magique !

Sare – Sara

Le village et le hameau d’Ihalar

Lové au pied de la Rhune, Sare offre, en plus de ses jolies maisons typiques, quelques vues pas dégueu sur le relief voisin, du genre à avoir envie de t’asseoir sur les gradins qui entourent le nouveau fronton. Au cœur du village, l’imposant clocher carré en impose et complète le décor. Il y a pas mal de choses à faire à Sare, à commencer par le Musée du gâteau basque (parce que c’est bon), les grottes préhistoriques de Sare, ou encore Ortillopitz, la maison basque qui retrace la vie quotidienne d’autrefois dans une habitation traditionnelle. On n’a rien de fait de tout ça ! On s’est contentées de visiter l’église qui, comme celle des villages précédemment cités dans ce billet, vaut vraiment le coup d’œil par ses impressionnantes galeries typiquement basques et ses panneaux de bois peint. Et puis on est allées au hameau classé d’Ihalar, qui étale ses vieilles fermes labourdines à un kilomètre à peine du centre du village.

Sare c’est aussi un joli point de départ pour aller découvrir l’architecture des villages basques espagnols voisins de Bera, Lesaka ou Etxalar.

La Rhune – Larrun

« Ceux qui m’aiment prendront le train » disait Patrice Chéreau. Alors il doit y avoir un paquet de monde à aimer la Rhune parce qu’ils sont nombreux à emprunter le petit train à crémaillère qui mène jusqu’au sommet de cette montagne mythique. Nous, on a fait le choix d’atteindre le sommet via un sentier au départ d’Ascain alors je te le raconterai plus tard. En revanche, le sommet est lui bel et bien sur la commune de Sare (entre autres, car la Rhune fait frontière). Un immanquable si tu séjournes dans la région ! Le panorama qui porte sur tout le Pays basque jusqu’aux côtes landaises, les pottoks en chemin, la forêt de cairns, les légendes qui l’entourent, assurément le lieu porte bien plus qu’un relief de plus dans le paysage labourdin.

Cet article s’inscrit dans le RDV mensuel #EnFranceAussi initié par Sylvie, du blog Le coin des voyageurs. Le principe est simple : te faire (re)découvrir la France à travers un thème donné. Ce mois-ci, c’est le thème « village » qui est à l’honneur, piloté par Eimelle, du blog Tours et culture. Tu trouveras les autres billets rédigés par mes camarades blogueurs et blogueuses sur cette carte :

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16 commentaires sur “Les 7 merveilles du Lapurdi Garaia

  1. Merci pour ces beaux panoramas basques, qui donnent envie de découvrir l’arrière pays. Et surtout, ça a l’air très gourmand comme coin ! Je ne savais pas que le chocolat était une spécialité locale….

    1. Merci de ta visite ! L’arrière-pays est sublime, a point que nous sommes finalement allées assez peu sur le littoral lors de ce séjour. Quand au chocolat, il est arrivé en France par le Pays basque, il y a donc une véritable tradition chocolatière dans la région.

  2. Avec un tel nom, je me demandais dans quel coin de France tu allais nous emmener ! Je ne connais pas du tout le Pays Basque, mais en effet, ces petits villages donnent bien envie d’y aller, merci pour la découverte 🙂

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