
Déjà le troisième et dernier épisode de notre escapade en Dalmatie. Cette fois, c’est une visite proposée par notre « gentil organisateur » qui mènera nos pas dans un site naturel d’exception mais au nom imprononçable : Krka.
Une longue et belle journée nous attend. De notre île de Hvar, nous embarquons vers Split. Sur le continent, nous avalons les kilomètres entre rivages et collines sèches. En route pour Šibenik, une jolie cité côtière chargée d’histoire. Patrimoine, ruelles proprettes et colorées. Une cathédrale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO que nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter. Quelques drapeaux croates accrochés par-ci par-là aux fenêtres. Et un abreuvoir à chiens d’une autre époque ! Voilà ce que je retiendrai de ce premier arrêt aussi bref qu’indispensable à Šibenik. Une ville qui aurait mérité qu’on s’y attarde davantage.







Non, la star du jour, c’est le parc national de Krka. Un joyau, véritable poumon vert au milieu d’une plaine aride. Un site peut-être aussi spectaculaire que Plitvice, mais un peu moins connu.
La visite était en supplément de notre séjour, mais ça en valait vraiment la peine ! D’ailleurs, nous n’aurions probablement pas pu découvrir ce site exceptionnel si nous avions voyagé par nous-mêmes : sans voiture, le trajet depuis l’île de Hvar aurait été bien compliqué.
La Krka, c’est une rivière de 73 kilomètres de long dont le cours est entrecoupé de cascades. Le parc national du même nom se trouve là où la rivière devient lac, à Visovać. Un magnifique plan d’eau fermé de part et d’autre par des cascades, Roski Slap et Skradinski Buk. Notre visite s’est concentrée sur cette dernière, plus spectaculaire. Une chute d’eau de 46 mètres, ou plutôt 17 cascades successives réparties sur plusieurs centaines de mètres. Un sentier aménagé permet de faire une boucle autour de ce site en une heure, ménageant plusieurs points de vue sur les cascades.




Notre car nous dépose donc à l’entrée du site de Skradinski Buk, probablement le plus touristique du parc. Rapidement, on arrive à hauteur des anciens moulins, puis des ruines de l’ancienne centrale hydroélectrique de Krka. Mise en service en 1895, cette centrale avait permis l’électrification de Šibenik bien avant de nombreuses capitales européennes. Le fracas de l’eau. On touche au but ! Au fur et à mesure que l’on descend vers la rivière, le flux de visiteurs se densifie et ralentit, ça bouchnne ! Et puis, au détour du sentier, la Krka se dévoile dans ce qu’elle a de plus spectaculaire. Skradinski Buk se savoure sur la passerelle de bois qui enjambe la rivière au pied des chutes d’eau. Ou dans le petit espace de baignade aménagé (si vous comptez vous baigner, prévoir des chaussures de baignade). L’eau semble surgir de toute part, se faufilant parmi les arbres sur une grande largeur.



Après le resto-snack qui vous permettra de déguster un repas dalmate à l’ombre des arbres, le sentier se poursuit entre bras de rivière, mini-cascades et sous-bois. Bien souvent, on marche sur des passerelles de bois. C’est bien entretenu et plutôt facile d’accès, malgré les dizaines de marches réparties tout au long du parcours. Ça et là, quelques panoramas nous permettent de profiter d’un point de vue d’ensemble du site. Autrement, on profite de la profusion de ce milieu naturel qui hésite entre eaux et forêts. Un écosystème riche de poissons, d’insectes et de batraciens. Le caractère karstique des lieux nous doit la présence de quelques espèces endémiques. Prendre le temps d’admirer la nature. Profiter de l’instant présent, dans un environnement préservé.
Après trois heures passées sur place, nous finirons tout de même par quitter Skradinski Buk, le parc national de Krka et ses passerelles de bois. A regrets.
Voir aussi
- La Dalmatie, partie 1 : L’île de Hvar, perle de l’Adriatique
- La Dalmatie, partie 2 : Un jour à Split, le palais devenu ville









Bon sang que j’ai aimé Krka! Cette succession de cascades est fabuleuse!!!! J’avais adoré ‘y baigner d’ailleurs. Et non loin j’étais partie en bateau visiter un monastère, je n’ai plus le nom en tête mais j’en parle sur le blog. 🙂
Le monastère de Visovac ? Etant en mode “voyage organisé”, je ne suis pas allée plus loin que Skradinski Buk. Il faut dire qu’on avait beaucoup de chemin à parcourir depuis notre île de Hvar (de mémoire entre 3h et 4h). Tu as eu de la chance de t’y baigner !