Marseille, mistral gagnant

Bon, les amis, on ne va pas se mentir, la période n’est pas gaie gaie. Entre la nuit qui nous fait coucou dès 17h30, le froid qui arrive et ce foutu virus qui revient en trombe, autant dire que l’ambiance est plus à la tristitude qu’à la bamboche.

C’est donc le moment idéal pour te balancer à la figure une bonne dose de soleil et un accent qui chante au doux parfum de fleur d’oranger.

Je t’avais déjà conté comment j’avais eu un véritable coup de cœur pour Marseille, cette ville rebelle aux influences multiples. Et bien figure-toi que mon deuxième rencart n’a fait que renforcer mes sentiments à l’égard de cette ville qui m’attire comme un aimant. Un deuxième séjour marqué pêle-mêle par le mistral, les gilets jaunes, la limonade de la mort qui tue et la fabuleuse diversité des paysages marseillais.

Plus qu’un récit touristique, j’ai cette fois envie de partager avec toi 20 instantanés marseillais, des coups de cœur en photo, des anecdotes, des petits bouts d’âme de cette ville fascinante qui j’espère te plairont autant que moi.

Notre balade au jour le jour :

4 mai 2019 – Jour 1 : Gilets jaunes et contemplation

On voulait commencer notre périple marseillais au Panier. Un cordon de police en a décidé autrement. Le cortège de gilets jaunes qui descendait la Canebière arrivait au Vieux Port et on sentait les forces de l’ordre un peu à cran. Changement d’itinéraire donc, on retrouvera bien le cœur historique de Marseille un peu plus tard. On a jeté notre dévolu sur le Pharo, son palais et sa vue panoramique qui, somme toute, constituent une belle introduction pour découvrir la ville.

Bref, on a passé la journée à tourner autour du Vieux Port comme une guêpe autour d’une crêpe au caramel au beurre salé.

Palais du Pharo, 18h18

Des enfants qui jouent au ballon, un couple de quinquas qui contemple l’agitation du port de commerce et de la Méditerranée, des touristes en pleine séance d’égoportrait à la table d’orientation… Et puis ce groupe de jeunes simplement heureux d’être ensemble. On a presque envie de les rejoindre, de leur demander où on irait après, si on n’allait pas se prendre un verre quelque part, tiens, pourquoi pas aux Catalans, c’est pas loin les Catalans !

Le Pharo, c’est à la fois la vigie du Vieux Port et le poumon vert du cœur de ville (le parc Borély est bien plus loin). Un endroit où tu joues, où tu contemples malgré l’agitation autour du toi. Parce que oui, il peut y avoir du monde au Pharo, surtout par un beau samedi de printemps. De là, le regard porte sur le Vieux-Port, le fort Saint-Jean et le Mucem bien sûr, l’interminable digue de la Joliette et au loin la Côte bleue.

Vieux Port, 18h48

Une délicieuse odeur de chouchous nous sort temporairement de notre petite balade qui consiste à faire le tour du Vieux Port pour se rendre au Panier. C’est là que tu te rends compte qu’il est grand, ce Vieux Port ! L’horaire tardif nous aura protégé de la tentation. Ce ne sera pas le cas de ce couple qui aura succombé à l’appel du sucre, malgré le regard désapprobateur de l’église Saint-Ferréol qui condamne fermement ce pêché de gourmandise.

Montée des Accoules, 19h07

Nous y voilà, au pied de ce long escalier en pente douce qui nous mènera au cœur du plus vieux quartier de Marseille ! Nous nous engageons dans la ruelle baignée d’un soleil rasant, une lumière ravissante qui révèle les imperfections des façades défraîchies. Au gré de nos déambulations, nous tombons en pâmoison devant des graffitis tous plus créatifs les uns que les autres. Le Panier est un haut lieu du street art à Marseille, et tu trouveras ici une multitude d’œuvres de bonne facture. En tout cas, moi j’ai aimé ce cuisinier un peu foldingue qui semble vouloir nous servir un poulpe encore beaucoup trop frais !

La suite de notre balade dans le Panier nous mènera de ruelles en placettes, de madones en graffiti. On monte, on descend, on remonte, on redescend jusqu’à plus soif dans ce quartier qui hésite entre habitat populaire et gentrification.

Fort Saint-Jean, 20h34

Je me souviens de cette soirée passée à admirer le coucher de soleil avec mon greeter, un soir de juillet 2013. Nous étions déjà là, sur la promenade au pied du fort Saint-Jean, à regarder l’astre disparaître petit à petit. Même lieu, même heure (ou presque), même pomme (hum). Cette fois, les nuages et le vent sont de la partie. Le mistral annoncé fort le lendemain commence à souffler, nous offrant le cadeau de ces vagues naissantes fouettant la jetée de l’avant-port. Soudain, le spectacle commence. Discret jusque-là, le soleil finit par percer les nuages pour lancer son dard de lumière pile poil sur l’écume. Avouez que ça a de la gueule !

Je crois que l’endroit me porte chance, ou bien qu’on a trouvé LE spot à coucher de soleil de Marseille. On a froid mais on est bien.

Vieux Port, 21h01

Back to basics ! A Marseille, tout tourne autour du Vieux port. On s’y balade, on y inspecte sa mise en plis sous l’ombrière, on y achète du poisson frais, on y zone en trottinette électrique, on y manifeste son mécontentement, on y mange des chouchous, on y fête une victoire de l’OM en Champions League, on y regarde les gabians se chamailler, on y prend le métro. Bref, forcément, on y est passé et repassé. Ce soir-là, le ciel nous jouait le grand jeu et éclairait les eaux du port d’un bleu électrique, et tu te dis que c’est quand même sympa, la vie en bord de mer.

5 mai 2019 – Jour 2 : Autant en emporte le vent

La Bretagne armoricaine n’a pas l’exclusivité du vent qui souffle sur les plaines (ne me remercie pas, c’est cadeau) ! A Marseille aussi, tu peux faire l’expérience du vent à décorner les bœufs. C’est donc avec une grande joie que nous avons affronté l’un des trois fléaux de Provence, le mistral. Celui-là aura quelque peu contrecarré nos plans de visite du jour, et c’est ainsi qu’on s’est retrouvées le bec dans l’eau devant le Palais Longchamp. Finalement, la visite imprévue du Musée d’Histoire de Marseille pour meubler la journée nous aura offert un répit bienvenu dans cette journée passée pliées en deux à lutter contre les rafales.

Palais Longchamp, 11h38

On avait hâte de le visiter. On nous avait dit que c’était superbe, et qu’il y avait un beau jardin. On se disait que c’était génial de visiter le château d’eau le plus stylé de France (parce que oui, c’est un château d’eau, ne vois-tu pas qu’il est construit en hauteur ?). On avait tellement envie de voir de près ses élégantes colonnades. Mais bon, les grilles étaient fermées. Trop de vent, trop dangereux.
Alors on a voulu activer notre plan B et visiter le Muséum d’Histoire naturelle, hébergé en ces lieux. On a tourné autour du palais comme deux âmes en peine pour trouver l’accès, sans jamais y parvenir. L’échec est total ! Mistral 1 – touristes 0.

Quai de la Joliette, 12h36

Première expérience du mistral, du « vrai ». Forcément, on se balade le long du port, la mer est à deux pas, énervée comme jamais. On ne sent pas les embruns mais c’est tout comme. C’est vivifiant, on tient à peine debout mais on constate que ce quartier autrefois bien tristoune a bien évolué, au point de devenir un lieu de promenade plutôt sympa, du moins quand le mistral se fait discret. Coup de cœur pour le parvis de la Major (c’est le petit surnom de la cathédrale) qui, par sa position dominante sur l’avant-port, nous envoie tout droit en soufflerie. Ça parait calme sur la photo mais là, on a déjà bien du mal à marcher droit !

Canebière, 15h13

La rebelle Marseille ne nous a pas déçue. Deuxième jour et deuxième manif croisée sur notre chemin. Un petit cortège chamarré descend la Canebière. Un portrait de moustachu et des drapeaux aux couleurs vive sont brandis hauts au-dessus des têtes. Ça sent à trois kilomètres le soutien à un opposant politique opprimé, ailleurs dans le monde. Pas une grande agitation mais suffisant pour attirer l’attention des badauds, qui se font spectateurs de la protestation.

Rue de la Paix Marcel Paul, 15h31

Des façades aux tons chauds, du linge qui pend à la fenêtre (je dirais même qui virevolte au vent), pas de doute, on est dans le sud ! A la vue des énormes jardinières plantées de lauriers roses couchées à terre sur le cours d’Estienne d’Orves, on est bien contentes de retrouver un calme très relatif dans cette rue protégée des vents. Spoiler : ça ne va pas durer !

Abbaye Saint Victor, 16h06

C’est à l’approche de l’abbaye Saint-Victor que notre brushing a définitivement foutu le camp ! L’esplanade ouverte sur le Vieux Port nous a offert une grosse bouffée de fraîcheur mais on n’a pas résisté à l’appel de la vue.

De l’extérieur, le vieil édifice ressemble plus à une forteresse qu’à un monastère. C’est sobre, épuré, j’adore ! L’intérieur n’a pas de quoi fouetter un chat, mis à part l’étonnante crypte où tu t’imagines facilement participer à des cérémonies ésotériques à la lueur d’un flambeau. Mais déjà, l’odeur de fleur d’oranger émanant du Four des Navettes voisin nous sort de notre léthargie. L’appel du biscuit le plus célèbre de Marseille était trop fort, et nous voilà désormais chargées toutes deux de gros paquets de navettes sous le bras pour la suite de la balade (on n’avait pas tilté que ça prenait autant de place).

Rue Henri Barbusse, quartier Belsunce, 17h04

Hop ! Retour au Vieux Port, où on erre comme des âmes en peine à la recherche d’une activité à l’abri du vent, qui continue de décorner les bœufs. C’est donc au hasard de nos inspirations que nous nous retrouvons face à cet endroit pas très joli, mais où nous éclatent à la figure les 2600 ans d’histoire de la ville. Entre le port antique, dont les plus anciens vestiges datent du Vie siècle avant JC, et l’immonde centre commercial Centre Bourse, il était finalement assez logique d’installer ici le musée d’Histoire de Marseille.

Evidemment, notre arrivée tardive nous a valu une visite au pas de course dudit musée, dont j’ai adoré les explications courtes et didactiques et l’impressionnante carcasse d’un vieux bateau antique. Tant pis pour l’histoire moderne de la ville, malheureusement zappée parce que le gardien nous intimait l’ordre de quitter les lieux.

6 mai 2019 – Jour 3 : Méditerranée

Le mistral est tombé, nous laissant enfin l’opportunité de prendre le large. Aujourd’hui, cap sur le quartier le plus surprenant de Marseille, les îles du Frioul, 150 habitants, une ferme aquacole et bien plus de gabians. Une surprenante vie d’insulaire en plein cœur de la 2e ville de France ! De retour sur la terre ferme, on est parties saluer la Bonne Mère, patronne des marins-pêcheurs, avant de redescendre musarder le long de la Corniche. Au fil de l’eau, nous voilà cheminant à pied des Catalans jusqu’à la très chic anse de la Fausse monnaie, jusqu’à ce qu’une envie aussi pressante que subite nous ordonne de lâcher l’affaire, à quelques dizaines de mètres seulement du Marégraphe, l’altitude zéro de référence pour l’ensemble du territoire français.

Ile de Ratonneau, Archipel du Frioul, 15h14

On s’est installées sur le pont supérieur de la navette du Frioul et bravé les vagues résiduelles. On a longé le château d’If, pensé un instant à Edmond Dantès et débarqué sur ces rochers arides peuplés d’irréductibles Frioulais, certes peu nombreux mais fiers de leur indépendance relative vis-à-vis de la grande ville. On a marché jusqu’au bout de Pomègues, traversé ce désert de pierres blanches que seules quelques tâches de salsepareille égayaient, et renoncé à explorer le fort du bout de l’île devant les attaques incessantes de gabians agressifs. On a englouti les panisses et l’aïoli sur une terrasse baignée de soleil, avant de partir explorer Ratonneau. On est tombées sur cette crique aux eaux limpides et aperçu l’hôpital Caroline, un bien joli nom pour un lieu de quarantaine. Et puis on a fait demi-tour, parce que la navette du retour nous attendait.

Notre-Dame de la Garde, 17h19

Ça a commencé par une montée interminable. L’alignement de façades proprettes du boulevard André Aune ne suffit pas à nous faire oublier la pente. Puis vinrent les escaliers, interminables eux aussi. A ce stade-là, l’aïoli du midi est déjà largement compensé. Devant nous, l’auguste silhouette de la « Boueno Maire » nous salue. Une dernière salve d’escaliers et la récompense ultime, le panorama à 360 degrés pour peu qu’on fasse le tour de la basilique. La patronne veille sur le port et les îles comme sur le Vélodrome (encore que sur ce dernier point on peut en douter vu les résultats actuels de l’OM). Splendide spectacle que cette ville à nos pieds !

A Notre-Dame-de-la-Garde, le spectacle réside aussi à l’intérieur. Des mosaïques colorées, du doré, du clinquant, des parements de pierres rousses, des ex voto en veux-tu en voilà, des tableaux… et des maquettes de bateaux et d’avions suspendues. Tout ce petit monde peuple la basilique avec une exubérance méridionale. Il y en a trop, l’œil ne sait plus où donner de la tête, et c’est aussi enivrant qu’un pastis 51 bien tassé.

Rue de la Gorge, quartier Saint-Lambert, 17h55

On est redescendues par le chemin des écoliers. Parenthèse de nature dans une ville dense et trop peu fournie en espaces verts. Une courte respiration avant de replonger dans l’effervescence citadine. Nous voilà errant de rue en rue à travers le quartier Saint-Lambert, le nez sur le GPS du téléphone portable pour trouver notre chemin jusqu’aux Catalans. Sur notre route, cette rue aux airs de petite ville, d’une tranquillité déconcertante. Le charme de Marseille, encore et toujours.

Corniche Président George Fitzgerald Kennedy, 19h05

Retour au bord de la Méditerranée, où le besoin de se poser se fait sentir. On a jeté notre dévolu sur le Welcome café, pris une limonade qui restera gravée à tout jamais dans nos mémoires et profité de la vue sur la rue en travaux. Face à nous, la plage des Catalans, pas bien grande mais jouissant d’une belle popularité par sa situation à 15 minutes à peine du Vieux Port.

Paradoxalement, cette plage populaire est dominée par le très fermé Cercle des nageurs de Marseille, club phare de la natation et du water polo en France, auréolé de moultes titres et riches de sportifs de haut niveau de réputation mondiale. Compter 2000 euros de droit d’entrée et une cotisation annuelle à 4 chiffres tout de même pour bénéficier des installations haut-de-gamme du cercle. Un drôle d’entre-soi et un contraste si propre à Marseille.

Vallon des Auffes, 19h19

Avec Notre-Dame de la Garde et le Vieux-Port, c’est LA carte postale de Marseille. Un authentique petit port de pêche avec ses cabanons serrés les uns contre les autres et ses pointus colorés. Et puis il y a Fonfon, l’institution du vallon, le roi de la bouillabaisse. Le cliché était trop parfait pour passer hors des radars du tourisme. Si Marseille est une destination à la mode, le vallon des Auffes l’est encore plus, au point d’exaspérer des riverains inquiets d’assister à la transformation des vieux cabanons en logements AirBnB et nostalgiques de cette tranquillité perdue. De notre côté, nous nous sommes contentées du viaduc pour contempler l’endroit.

Anse de Malmousque, 19h29

Je ne sais pas pourquoi notre instinct nous a poussées à prendre la rue de Malmousque ; en tout cas, il était bien inspiré. On se faufile à travers un labyrinthe de maisonnettes colorées au charme certain, jusqu’à accéder à cette petite anse un peu cachée. Ici, contrairement aux Auffes, ni restaurants ni bars ne sont là pour attirer les foules et on s’est retrouvées un peu seules dans cet endroit qui semble hors du temps. Rebelotte : cabanons, petits bateaux, une certaine idée de quartier-village où l’agitation de la Canebière semble bien loin. Encore un témoin du caractère viscéralement marin de Marseille, qui égrène force plages, criques et petits ports de pêche sur l’ensemble de son littoral. Bref, on a aimé le charme d’Endoume.

Voilà, c’est à ce moment-là que la limonade des Catalans se rappelle à notre bon souvenir. Jamais une boisson n’était descendue aussi vite et c’est avec un empressement non feint que nous rejoignons l’arrêt de bus de l’anse de la Fausse monnaie.

7 mai 2019 – Jour 4 : Un jour aux calanques

Le but premier de ma présence à Marseille, ce sont elles. Au sortir des vacances d’été, je m’étais mise au défi de faire une rando dans les calanques de Marseille avant la fin de l’année. Un vieux rêve à exaucer, et un défi pas si difficile à tenir. Le vent s’est calmé, la météo est au beau fixe, bref, le jour idéal. On a jeté notre dévolu sur Sugiton. Sans construction et facile d’accès, c’était la solution la plus raisonnable. Une balade pas si difficile, un sandwich avalé face à une eau d’un turquoise translucide et un bon bol de nature accessible aisément depuis le bus qui dessert le campus universitaire de Luminy.

Cerise confite sur le gâteau des rois, cette balade nous a laissé le temps d’en faire une deuxième, plus tard dans l’après-midi, au départ de Callelongue. Un aller-retour à la découverte de calanques plus discrètes, plus sobres, et des cabanons si chers aux Marseillais.

Col de Sugiton, Luminy, 11h06

Le bus nous dépose au campus universitaire. Devant nous une large allée dans la pinède et des traits de toutes les couleurs indiquant les différents sentiers à suivre. Pour aller au col de Sugiton, c’est simple : il suffit d’aller tout droit !

La Méditerranée se découvre au col, là où les chemins se croisent. Face à nous Sugiton, à droite, au-delà du belvédère, Morgiou. Sormiou est plus loin encore… Vers la gauche, les collines de Provence, la garrigue, les falaises de Luminy et le mont Puget. Marseille semble désormais bien loin, alors que nous ne marchons que depuis quelques minutes.

Je crois que c’est à cet endroit précis que je me suis demandée pourquoi je n’habitais pas à Marseille. J’imagine déjà les week-ends de balade à travers les sentiers du parc national des Calanques, le seul situé à proximité immédiate d’une grande métropole.

Calanque de Sugiton, 12h29

Au pifomètre, on a choisi le sentier de gauche, enfin « de gauche », il allait plutôt tout droit. Sentier qui nous a menées tout droit vers ce spot parfait à pause sandwich. Un rocher plat à l’ombre des pins parasols, quelques genêts en fleurs, une mer aux tons turquoise, et deux copines devant nous qui passeront la journée à lire dans ce paysage paradisiaque. On ne voulait plus quitter l’endroit !

Calanque de Marseilleveyre, 17h46

Pour se rendre à Callelongue, c’est une autre paire de manches ! Il faut d’abord prendre un bus pour la Madrague de Montredon, attendre sur ce parking un peu perdu et prendre une navette jusqu’à destination. Callelongue, c’est le bout du monde, là où la route s’achève en cul-de-sac. Un petit hameau de pêcheurs où l’ambiance village prédomine, une fois de plus aurais-je envie de dire. Nous n’avons pas énormément de temps, à peine un peu plus de deux heures, alors on se dépêche, d’autant que d’inquiétants nuages noirs font leur apparition. Le relief est plus doux qu’à Sugiton, ce qui n’empêche pas d’avoir affaire à un sentier un peu plus technique par endroits.

Marseilleveyre se dévoile au détour d’un virage. Une plage au fond d’une crique et quelques cabanons, promesses de week-ends et de vacances « au vert » pour une poignée de Marseillais privilégiés. Le cabanon, c’est l’âme de Marseille. Une maisonnette de pêcheur, souvent sans grand confort, mais qui définit pour celles et ceux qui en héritent ce qu’est le bonheur absolu.


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15 commentaires sur “Marseille, mistral gagnant

    1. Merci ! Je suis vraiment tombée sous le charme de cette ville, c’est une ambiance particulière. Je trouve qu’il s’y dégage « un truc en plus » que je n’arrive pas à identifier.

  1. Marseille est un véritable coup de coeur pour moi aussi, aussi lumineuse que violente souvent. Elle me touche en plein coeur, tout comme ton article qui est brillant et qui témoigne tant de l’atypisme de cette ville qu’il est pourtant si difficile à décrire 🙂

  2. J’aime beaucoup cette présentation de Marseille par instantanés. ça permet de montrer la ville différemment 🙂
    J’avais eu un coup de cœur pour cette ville, loin des a priori que j’avais avant de venir. Il me reste encore tellement de lieux à découvrir que j’espère y retourner bientôt 🙂
    Merci pour cette jolie balade ensoleillée

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