Amorgos, la perle bleue des Cyclades

Des quatre îles des Cyclades où j’ai traîné mes guêtres, Amorgos est sans doute la plus sauvage, la plus authentique, la plus « restée dans son jus ». Une île à la fois aride et douce, battue par les vents et hantée par le souvenir du Grand Bleu. Balade au cœur d’une île attachante, préservée et restée en dehors des principaux flux de touristes des Cyclades.

Où l’on débarque sur la plus orientale des îles des Cyclades

L’imposant catamaran de la Seajets déverse son flot de vacanciers attirés par les eaux translucides de Koufonissi. Désormais, à bord, l’italien et le français règnent, signe que l’île où nous nous rendons n’est pas encore sur la « wish list » de toute l’Europe. « Next stop Katapola, Amorgos » annonce-t-on au haut-parleur. C’est en fin d’après-midi, après une longue journée de voyage, que nous débarquons enfin sur l’île d’Amorgos. Plus de 30 ans après que Luc Besson y a posé ses caméras, le Grand Bleu reste encore dans les mémoires de plus d’un îlien, en témoignent les références que nous retrouverons ici et là sur ce long bout de rocher battu par les vents.

Sans un regard ou presque pour les terrasses de restaurants qui jalonnent le petit port de Katapola, nous traçons directement vers le parking qui fait office de gare routière. Pas question de rater le car de la KTEL pour Aegiali, où nous attend Wendula, notre hôte suissesse pour les 4 prochains jours. Un chauffeur quelque peu soupe-au-lait, un serpent d’asphalte à travers des collines dégarnies et desséchées par le vent et quelques biquettes qui nous dévisagent ; au premier abord, l’île rêvée présente un visage un peu rude. Elle s’avèrera un véritable coup de cœur !

45 minutes et 15 kilomètres plus tard, nous voilà à Aegiali, l’autre port d’Amorgos. C’est après moult SMS et coups de fil que nous finissons par trouver Wendula, qui nous attendait pourtant bien à l’endroit convenu. Laquelle nous met directement dans l’ambiance à peine montées dans son van défraîchi. « Hep hep hep les filles, pas de ceinture, c’est Amorgos ici, c’est les vacances, keep cool » ! Tutoiement de rigueur et convivialité seront donc les maîtres-mots de cette première étape.

Notre destination finale, c’est Tholaria, un petit village en nid d’aigle qui domine la baie d’Aegiali. Wendula y connait tout le monde, s’arrête en chemin pour nous donner des conseils ou pour discuter avec les habitants. Les restos sympas, les bonnes pâtisseries de Nikolas, le bar où il y a souvent des concerts, on essaie tant bien que mal d’enregistrer les infos dans nos petites têtes bien fatiguées par le long trajet qui nous a menées jusqu’ici.

Le van cahote sur les dernières centaines de mètres. Nous comprenons que nous devrons emprunter ce chemin en terre à pieds jusqu’au village à chaque fois que nous quitterons la location. Au bout du chemin on découvre un havre de paix : une grande maison entourée d’un joli jardin bien entretenu. Une petite touche helvète en terre hellène. Et un bestiaire composé d’au moins un chien, plusieurs chats, un canard et un âne.

Amorgos_1
Ça, c’est Tholaria, vu depuis la terrasse de notre chambre

Aujourd’hui c’est Aegiali !

Nous sommes quasiment seules à errer sans autre but que d’en prendre plein les yeux, avides de maisons blanches, de portes bleues et de bougainvillées rose flashy.

La maison de Wendula a tout l’air d’un petit paradis. C’est le lendemain matin en prenant notre tout premier petit déjeuner que nous nous en rendrons vraiment compte. Sur la grande table commune, une thermos de thé, une autre de café, et une corbeille de fruits frais du jardin nous attendent. Ces douces attentions de notre hôte nous régalent autant que la vue idyllique sur la terrasse carrelée agrémentée d’un joli grenadier. Face à nous, les reliefs septentrionaux d’Amorgos sont encore coiffés de quelques nuages inoffensifs. Aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule envie : prendre notre temps. Notre première journée dans les Cyclades se résumera à une découverte de notre environnement proche, entre torpeur et farniente.

Nous tâterons pour la première fois l’eau turquoise de la mer Egée à Levrossos. Un petit bijou de plage, l’une des trois plus belles d’Aegiali avec Psili Ammos et Hochlaka. Lovées dans des criques pas bien grandes et moins faciles d’accès que la plage principale, les trois belles semblent presque boudées des vacanciers, malgré le petit bateau qui fait la navette avec le port et le village. Levrossos a l’avantage d’être surplombée d’un café-restaurant sans prétention mais à la vue somptueuse, et d’être munie d’un petit parking (bien vite rempli) à quelques minutes de marche. Des trois, c’est aussi la plus proche d’Aegiali, que l’on peut rejoindre à pied par un sympathique sentier littoral.

plage de Levrossos, à Amorgos

sentier littoral au-dessus de Levrossos (Amorgos)

Nous prendrons notre premier rafraîchissement chez The Que, la boîte de nuit emblématique d’Aegiali qui se transforme en bar le jour venu. Un moment un peu hors du temps passé à profiter de l’ombre des tamaris, les pieds quasiment sur la plage et le regard tourné vers la mer, un verre de limonade maison ou de jus de fruits frais pressés sous tes yeux posé sur la petite table en bois. Autour de nous, la jeunesse locale prend un petit déjeuner tardif ou joue au backgammon. Les chaises multicolores nous mettent dans l’ambiance : oui, nous sommes en Grèce, et c’est là que nous allons passer nos 15 prochains jours. Je crois que nous aurions pu y rester des heures tant l’endroit respire la sérénité et la douceur de vivre !

Nous goûterons notre premier gyro chez Kostaras, sur une terrasse qui domine le port. Ce sandwich typiquement grec, proche du kebab, nous mènera à l’extase gustative, parce que c’est diablement bon quand c’est bien réalisé. Nous profitons de notre première virée à Aegiali pour repérer les lieux : ici la petite supérette, là le distributeur de billets (très important de repérer les DAB, parce qu’ici, on paie tout ou presque en liquide, et les distributeurs ne courent pas les rues). Il n’y a pas grand-chose à voir à Aegiali. Juste un moulin de poche à l’entrée du port et deux-trois ruelles sans chichis. Le tour est vite fait et la décision est rapidement prise de rentrer à Tholaria par le bus de la KTEL.

moulin d'Aegiali (Amorgos)

C’est dans un Tholaria encore assoupi que nous nous baladerons. Pas de carte, pas d’office de tourisme, pas de plan, pas de Google Maps : nous déambulons dans les ruelles labyrinthiques de notre village d’accueil à l’inspiration. Nous sommes quasiment seules à errer sans autre but que d’en prendre plein les yeux, avides de maisons blanches, de portes bleues et de bougainvillées rose flashy. Le charme de ses maisons cubiques opère mais nous sommes loin de la beauté saisissante de Chora, la capitale de l’île. Nous en profitons cependant pour tenter de retrouver les bonnes adresses divulguées à la va-vite par Wendula la veille. Peine perdue, nous n’avons pas retenu grand-chose. C’est le hasard qui nous mènera finalement aux « bonnes adresses », comme chez « O Choreftis », ce restaurant en haut du village où le serveur t’explique oralement les plats du jour, parce qu’il n’y a simplement pas de carte. On vous y sert des plats à base de chèvre, la spécialité de l’île. Et puis il y a la pâtisserie de Nikolas et son irrésistible assortiment de gâteaux faits maison !

Le soir venu, ces mêmes lieux seront méconnaissables. Il y a foule sur les terrasses des restaurants, et il faut persévérer pour trouver une place, non sans avoir essuyé quelques refus. L’église est désormais ouverte et dévoile timidement son iconostase.

Tholaria - Amorgos

Chora et le marathon de la KTEL

Le paysage se fait spectaculaire. Des falaises rousses se jettent dans une eau qui passe du turquoise au bleu le plus profond. On comprend mieux pourquoi Luc Besson a choisi ce coin de paradis pour tourner certaines scènes clés de son chef d’œuvre !

Autre jour, autre rythme ! Sous les abribus de Tholaria comme d’Aegiali, on n’entend parler que français. Rien de surprenant quand on sait qu’Amorgos doit sa célébrité dans l’Hexagone à un film culte, Le Grand Bleu. L’emploi du temps de la journée est millimétré, cadencé par les horaires des cars de la KTEL que nous devrons emprunter (6 au total pour la journée).

Nous descendons à Chora, la capitale d’Amorgos. Un gros village blanc situé sur les crêtes, exposé ainsi à tous les vents. Le village est photogénique à souhait, avec force placettes et chapelles, des bougainvillées généreusement fleuris et des chats apathiques. On a aimé se perdre dans le labyrinthe de ruelles, retrouvant parfois des façades déjà vues. On a bravé le souffle du meltémi, le vent des Cyclades, pour admirer le panorama vers la côte sud de l’île. On a échoué dans notre tentative de rejoindre le bel alignement de moulins qui domine le village. Et puis on a déjeuné dans une petite taverne sans prétention à l’entrée de Chora, où on a joué au « Qui est-ce » avec notre petit voisin italien (c’est drôle de voir les mêmes têtes avec des prénoms grecs).

Chora - Amorgos

Chora - Amorgos

Notre car pour Agia Anna est déjà là. Agia Anna, c’est un peu la star incontestée d’Amorgos. Deux plages de poche aux eaux cristallines et une taverne dont le nom rappelle LE film : le « Big Blue café ». On reconnaît la « maison » où habite le « petit français » du Grand Bleu. Dans la vraie vie, c’est une chapelle, archétype du spot instagrammable. D’ailleurs, de notre point d’observation sur le petit muret qui fait face à la chapelle, nous regardons les gens multiplier les selfies, duck faces et autres poses surjouées qui ne laissent planer aucun doute : les photos finiront filtrées et mot-diésées sur le réseau social. Ça joue même avec les cloches de la chapelle dans le plus profond irrespect des lieux. En contrebas, les vacanciers s’amoncellent sur les rochers qui enserrent une crique minuscule. Si le paysage est magnifique, on se sent vite étouffé par le va-et-vient permanent des visiteurs. Finalement, il faut rallier un petit promontoire rocheux à l’écart du sentier pour profiter d’un peu de calme et d’un panorama à tomber sur ce qui sera notre prochain arrêt : Panagia Chozoviotissa.

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Le car nous dépose dans un virage. De là, il faut descendre une route asphaltée pour atteindre la boutique du monastère et la première grille d’entrée. C’est parti pour un interminable escalier aux pierres glissantes, dont la montée sera rendue pénible par la présence inopinée de deux ampoules mal placées. Le paysage se fait spectaculaire. Des falaises rousses se jettent dans une eau qui passe du turquoise au bleu le plus profond. On comprend mieux pourquoi Luc Besson a choisi ce coin de paradis pour tourner certaines scènes clés du Grand Bleu ! Au milieu de cette falaise aux couleurs chaudes, une tache blanche. C’est le monastère de Panagia Chozoviotissa, dont la construction remonte au XIe siècle. C’est le 2e plus ancien de Grèce.

Plus nous approchons, plus nous mesurons les dimensions insolites de l’édifice religieux, littéralement collé à la paroi rocheuse. Nous attendons sagement la visite de 17h30 en compagnie des chats, qui semblent impatients de recevoir leur pitance. Ils sont nourris par les moines, et passent avant les visiteurs. Peu à peu, un étrange ballet se met en place. Chacun tire de son sac un pull ou un gilet à manches longues, un paréo, une jupe longue. Session relooking express devant la porte d’entrée du monastère, dont les pieux habitants sont très regardants sur les cm² de peau visibles. Les visiteurs les moins prévoyants seront sommés par le moine en charge de la visite d’enfiler les vêtements pas vraiment « Fashion week » prêtés par le monastère. Fou rire des rhabillés malgré eux.

Panagia Chozoviotissa - Amorgos

chats de Panagia Chozoviotissa - Amorgos

Devant la petitesse des lieux, les visiteurs (nous n’étions pourtant pas très nombreux) sont divisés en deux groupes. Passée la toute petite porte et l’escalier étroit, nous entrons dans une chapelle lilliputienne. Encore un étage et voici la cuisine, puis une terrasse pas bien grande. Nous visitons dans le silence le plus complet jusqu’à la salle de réception, où l’on nous sert le Psimeni raki en guise de clap de fin. Cet alcool au goût de miel et d’épices est produit par les moines et fait la fierté d’Amorgos (on t’en servira à la fin de chaque repas au resto).

Retour à Chora sous une magnifique lumière de fin de journée. Nous choisissons au hasard un bar qui nous paraît sympa pour finir en beauté. Avec sa terrasse sur les toits du village, la vue sur les moulins et des cocktails à tomber, le Botilia apparaît comme une adresse « hype » de Chora. Une belle pause détente bienvenue après toutes ces marches avalées au monastère ! Malheureusement, pas le temps de traîner, il ne faut pas rater le bus qui nous ramène à Tholaria. Une belle lumière rosée qui enveloppe le village, le nez en l’air et l’œil vissé au viseur de l’appareil photo et paf, la tuile. Entorse. Dès le 2e jour de vacances. C’est l’air dégoûté et un poil énervée contre moi-même que nous rallions tant bien que mal la placette à l’entrée du village qui fait office de gare routière. Il est déjà trop tard pour pousser la porte de la pharmacie voisine. J’angoisse déjà à l’idée de parcourir, dans la nuit noire et avec un pied enflé et douloureux, ce long chemin de terre qui nous mène chez Wendula.

Chora - Amorgos

Chora - Amorgos

Farniente à Kalotaritissa

Kalotaritissa, c’est le bout du bout de l’île. Une voie sans issue vers une plage de rêve, faite de sable blond, de tamaris à l’ombre bienfaitrice et d’une Egée translucide.

Passons sur l’épisode de l’avant-veille qui nous a contraintes à un jour complet de farniente total à Levrossos (et c’est là que je bénis cette navette en bateau qui nous ramène directement sur le port d’Aegiali). Notre dernier jour plein à Amorgos sera aussi peu actif, mais cette fois nous décidons de nous délocaliser à Kalotaritissa pour cette nouvelle journée d’inactivité. Le car de la KTEL ne propose que deux aller-retours vers la moitié sud de l’île, au départ de Chora. Pas le choix, il faut se résoudre à louer une voiture.

C’est parti avec une Titine aussi douce qu’un char d’assaut, et c’est à ce moment précis que je me suis dit que j’étais bien heureuse de ne pas conduire. Direction, le sud-ouest de l’île d’Amorgos, sa végétation légèrement plus verte et fournie – si tant est qu’on puisse dire qu’on trouve de la verdure à Amorgos – sa route vertigineuse et son épave devenue célèbre. Je ne sais pour quelle raison nous nous sommes arrêtées dans le village d’Arkesini, qui ne casse pas trois pattes à un canard. Enfin si, je sais, nous avons suivi les conseils du guide du Routard. « Village aux ruelles très étroites, entouré de vergers et d’oliviers », ça avait l’air sympa sur le papier. Bref, après une très brève escale, nous poursuivons notre route, à l’affût de l’épave où plonge Enzo. A la vision de cet Olympia tout rouillé et gisant dans sa petite crique aux eaux limpides, les répliques du Grand Bleu reviennent, forcément. « Roberto, mio palmo » [sic, parce que ça, c’est de l’italien comme moi je parle serbo-croate], le fou rire des deux frères dans leur petite fiat 500, « le petit français » intimidé par le volubile Enzo… Les outrages du temps ont fait leur effet, et l’épave est aujourd’hui bien grignotée par l’eau salée. Cette épave, c’est le signe que nous approchons du but.

plage de Kalotaritissa - Amorgos

Kalotaritissa - Amorgos

Kalotaritissa, c’est le bout du bout de l’île. Une voie sans issue vers une plage de rêve, faite de sable blond, de tamaris à l’ombre bienfaitrice et d’une Egée translucide. La plage est suffisamment grande pour ne pas se retrouver serviette contre serviette, mais la concurrence est rude pour glaner un petit bout d’ombre sous les trop rares arbustes (on ne voulait pas payer le parasol et les transats). Une belle crique à l’abri des vents, quelques petits bateaux en mouillage pas loin, et un groupe de plongeurs en baptême, voilà notre décor pour la journée. De l’autre côté de la route, la mer Egée s’agite quelque peu, la faute au meltémi, ce vent local qui se fait plus insistant à Amorgos du fait de sa position exposée (Amorgos est la plus orientale des îles des Cyclades et est à ce titre moins protégée par les autres îles). Bleu profond et roches déchiquetées aux couleurs d’or se complètent à merveille, et c’est avec regret que nous quittons ce paysage idyllique.

Il faut se rendre à l’évidence. Demain, c’est déjà le départ. Nous rendrons notre voiture de location à Aegiali, prendrons le car jusqu’à Katapola et reprendrons le bateau pour Paros. Nous raterons, à un jour près, la soirée « barbecue » organisée par Wendula avec tous ses hôtes pour faire mieux connaissance et passer un bon moment ensemble. Nous commençons déjà à regretter Amorgos, à ne pas lui avoir consacré plus de jours, à ne pas avoir pris davantage notre temps sur cette île si charmante. Wendula nous avait prévenues : « vous verrez, vous ne voudrez plus quitter Amorgos ». Je crois bien qu’elle avait raison.

Katapola - Amorgos
Sur le port de Katapola. Ça sent le départ…

Amorgos pratique

Se rendre à Amorgos

Amorgos est accessible par les catamarans rapides et les ferrys, au départ du Pirée et des autres îles des Cyclades. Katapola et Aegiali sont les deux ports passagers de l’île. Katapola étant le port principal, il est bien mieux desservi que le second.

Toutes les liaisons maritimes sont en ligne sur le site gtp.gr.

Amorgos est l’île la plus orientale des Cyclades. Par son positionnement géographique, l’île est moins abritée et probablement la plus soumise au meltémi, l’équivalent du mistral dans la région. En cas de meltémi trop fort, les liaisons par bateau peuvent être retardées voire annulées.

Se déplacer à Amorgos

Comme sur la plupart des îles des Cyclades, il est relativement facile de se déplacer sans voiture à Amorgos. La compagnie de car KTEL assure de nombreuses liaisons entre les principales localités de l’île, avec Chora et Aegiali comme principaux points d’ancrage. D’après notre hôte et selon nos observations, il est possible de descendre à la demande, il suffit juste de l’indiquer au chauffeur lors de votre entrée dans le car. Le ticket coûte 1,80€ le trajet et s’achète directement à bord, auprès du chauffeur.

Moins touristique, le sud de l’île ne bénéficie que d’un aller-retour quotidien. Si vous souhaitez vous y rendre (notamment pour rallier la sublime plage de Kalotaritissa), il est préférable de louer une voiture à Aegiali ou Katapola.

A Aegiali, les plages de Levrossos et Psili Ammos sont accessibles par navette bateau moyennant 4 euros l’aller-retour. De Psili Ammos, vous pourrez rejoindre la plage d’Hochlaka via un petit sentier.

Levrossos - Amorgos
la navette d’Aegiali

À savoir

La chasse au DAB

Comme dans toutes les Cyclades, rares sont les commerces et les restaurants qui acceptent le paiement en carte bancaire. Mieux vaut donc se munir d’argent liquide en quantité suffisante. Vous trouverez un distributeur de billets à Katapola, Aegiali, et à Chora.

Vous paierez également en liquide pour la location de voiture.

Églises, monastères : tenue correcte exigée

Pour les visites d’églises ou de monastères, veillez à mettre des vêtements suffisamment couvrants. En la matière, c’est le monastère de Chozoviotissa qui se révèle le plus exigeant, puisque les femmes sont priées de s’habiller en jupe longue (le pantalon n’est pas permis). Les épaules et les bras doivent également être couverts.

Les monastères les plus touristiques disposent d’un stock de vêtements de prêt au cas où vous n’ayez pas été suffisamment prévoyants.

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Que voir à Amorgos ? Nos incontournables

Amorgos est une île particulièrement propice à la randonnée et aux balades à pied. Il existe tout un réseau de circuits et de sentiers très bien indiqués au départ de la plupart des villages.

L’un des parcours vous mènera au monastère de Chozoviotissa, véritable emblème d’Amorgos. Ce monastère à flanc de montagne est situé dans un site exceptionnel.
En contrebas du monastère, la plage de Santa Anna est aussi un incontournable pour la beauté de son paysage. En pleine saison, n’imaginez pas une seule seconde pouvoir vous y baigner. La plage est minuscule et faite de cailloux. Tous les rochers un minimum « confortables » sont très vites pris d’assaut et vous serez serviette contre serviette.

Chora, capitale et plus gros village de l’île, mérite aussi que l’on s’y attarde. Son labyrinthe de ruelles blanches et fleuries est irrésistible et place Chora dans mon top 3 des plus beaux villages que j’ai visités dans les Cyclades.

Le village de Langada, qui surplombe la baie d’Aegiali, est également cité parmi les villages de charme sur le guide du Routard. Nous avons tenté de le visiter à notre retour de Kalotaritissa mais avons dû y renoncer faute de place de parking disponible.

Et si tu veux en savoir plus ou découvrir d’autres points de vue sur Amorgos, je t’invite à visiter les sites et blogs suivants :

Nos bonnes adresses à Amorgos

À Aegiali (Ormos Aegialis)

  • The Que (sur la grande plage d’Aegiali) : idéal pour prendre un verre en journée ou faire la fête le soir.
  • Kostaras (Aegiali, grande terrasse dominant le port) : les gyros y sont excellents.
  • Levrossos Beach Tavern (domine la plage de Levrossos) : rien d’exceptionnel en terme de cuisine mais la vue y est magnifique sur la plage et la baie d’Aegiali.
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The Que

À Tholaria

  • Thalassino Oneiro – Sea Dream (dans la rue principale du village, juste en contrebas de l’église) : restaurant spécialisé en poisson, avec l’impression d’une clientèle un peu plus locale que d’autres restaurants du village.
  • O Choreftis (en haut de la rue principale, juste après les arcades) : restaurant atypique (il n’y a pas de carte !) où l’on peut déguster des spécialités d’Amorgos, tout en étant accueilli avec un grand sourire.
  • Zacharoplasteio Nikolas (dans la rue principale, au niveau où la rue tourne vers la gauche) : les gâteaux de Nikolas, riches, gras mais tellement bons. Le gâteau à l’orange est une tuerie !

À Chora

  • Botilia (regarder sur la carte ci-dessus, c’est trop compliqué à vous expliquer !) : bar un peu branchouille avec des cocktails très créatifs et excellents (mais pas donnés). A déguster en rooftop pour profiter de la vue sur tout le village et ses moulins.

Notre super logement éco-friendly à Amorgos

Nous avons trouvé notre bonheur grâce à AirBnB : une chambre éco-friendly dans une maison cycladique récente posée à l’écart du village le plus septentrional de l’île, Tholaria. Une expérience inoubliable que l’on doit à la vue paradisiaque sur les alentours et à l’extraordinaire personnalité de notre hôte, Wendula. Depuis 15 ans, cette dynamique Suissesse partage sa vie entre son pays natal et son village de cœur à Amorgos, où elle cultive des fruits, des légumes et des plantes aromatiques.

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Ça, c’est la vue de notre terrasse

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre hôte sait accueillir ! Simplicité, convivialité et générosité sont les trois mots qui ont caractérisé notre séjour dans cette charmante maison. Et si la malchance a fait que nous avons loupé à un jour près la soirée hebdomadaire organisée par Wendula avec tous ses locataires du moment, nous avons quand même passé d’agréables moments de convivialité.

Véritablement tombée amoureuse d’Amorgos, Wendula vous parlera avec passion de son île, et vous partagera tous ses bons plans et bonnes adresses. Last but not least, la maison est éco-friendly grâce à son auto-suffisance en eau et en électricité. De quoi joindre l’agréable au respect de l’environnement.

Bref, ne cherchez pas, je crois que nous avons trouvé la meilleure adresse de toutes les Cyclades !

⇒ Le logement de Wendula sur AirBnB (vous pouvez louer à la chambre ou toute la maison si vous êtes nombreux, de toute façon, en été, Wendula dort dans une petite cabane en bambou juste à côté).

La carte

Autre article sur les Cyclades

 

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