Les 10 commandements pour réussir son séjour dans les Cyclades

Une fois n’est pas coutume, je te propose ce petit guide pratique pour préparer ton voyage dans les Cyclades. Quelles îles choisir, comment réserver tes billets de bateau, comment se déplacer sur les îles ? Voilà mes 10 conseils pour essayer de ne pas trop rater ton séjour dans les Cyclades.

Le car nous dépose sur une toute petite place entourée de maisons blanches aux volets bleus. Une heure à peine après notre atterrissage à Mykonos, nous sommes déjà tombées sous le charme des Cyclades. Mais Mykonos n’était pour nous qu’une étape. Nous avions choisi de nous poser à Amorgos, avant de découvrir Paros, puis Sifnos, pour terminer en apothéose à Milos. Mais pour en arriver là, on a dû passer par une préparation minutieuse, à base de fichiers Excel multi-onglets (je ne rigole pas !) et avec l’aide précieuse du Guide du Routard.

Little Venice, à Mykonos, dans les Cyclades
C’est joli Mykonos hein ?

Toi aussi tu envisages de découvrir ce joyau de la mer Egée mais tu n’as encore aucune idée de comment t’y prendre pour préparer ton séjour ? Viens, je te prends par la main et je t’explique deux-trois petites choses bonnes à savoir avant de partir.

Mais bon, je te préviens, si tu organises tout tout(e) seul(e) comme un(e) grand(e) sans passer par un voyagiste, attends-toi à galérer un peu.

Commandement n°1 : Les îles au hasard tu ne choisiras pas

Les Cyclades, ce sont 24 îles habitées, plus ou moins grandes, plus ou moins touristiques. Ne crois pas que toutes les îles soient identiques. Mykonos n’a rien à voir avec Amorgos et Milos ne ressemble en rien à Santorin. Question de relief, de végétation, de géologie, de paysages. J’ai visité 4 îles et j’ai découvert 4 caractères différents. Certaines sont « spécialisées » dans la fête (Mykonos et Ios pour ne pas les citer), d’autres sont plus adaptées pour la randonnée (Amorgos, Andros, Sifnos notamment), quand les dernières raviront davantage les farnienteurs (Paros, Koufonissi, etc.). Tu trouveras une mine d’informations sur le superbe site internet de l’Office de tourisme de la Grèce.

Bien évidemment, tu auras envie de tout faire, de multiplier les îles. Comme je te comprends ! Nous, on a eu toutes les peines du monde à faire notre choix. Résultat, on en a gardé 4, ce qui est déjà trop pour 15 jours. Ça se termine en course contre la montre et c’est frustrant. On regrette nos deux jours seulement passés à Milos, qui en méritait bien plus (5-6 jours facile). Idem pour Sifnos, que nous avons parcourue bien vite !

Amorgos Paros Sifnos Milos

Autre point, les îles les plus courues sont particulièrement hors de prix en été (oui, oui, cette île que tu avais visée en priorité parce que c’était tellement beau sur Instagram). Prévois un budget XXXXXL si tu comptes y passer quelques jours (je parle surtout de Santorin hein, sur laquelle nous avons dû faire une croix au vu des tarifs exorbitants des locations).

Pour t’aider à choisir, je t’indique les sites internet que j’ai consultés et que j’étais vraiment contente d’avoir sous la main.

Commandement n°2 : Les trajets de bateaux avec soin tu étudieras

C’est bon, tu as trouvé les îles de tes rêves ? Tu dois maintenant absolument te plonger dans les horaires de bateaux, avant même de réserver tes logements et ton aller-retour en avion. Pourquoi ? Parce que les ferrys ne desservent pas toutes les îles à chaque rotation, et qu’il existe une multitude de compagnies avec chacune leurs trajets. Certaines îles pourtant proches géographiquement ne sont pas forcément bien reliées, même en plein été. C’est notamment le cas entre Paros et Sifnos, les deux îles « centrales » de notre séjour, qui nous auront bien embêtées avec seulement deux liaisons par semaine, le dimanche et le mardi.

Je ne saurais trop te conseiller notre formidable allié pour avoir une vue précise des horaires de bateau, qui te donnera toutes les liaisons inter-îles, pour l’ensemble des compagnies maritimes. Malgré cela, il nous aura fallu un fichier Excel avec simulations de dates pour chaque île, dans les deux sens (par quoi commencer ?), avec les trajets d’avions potentiels en plus pour voir si tout colle (où atterrir ?), et plusieurs tubes d’aspirine pour nous en sortir !

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Une partie du fichier Excel en question !

Commandement n°2 bis : Les billets de bateau avant de partir tu achèteras

Si ton avion atterrit à Athènes ou que tu envisages de prendre un bateau rapide (les catamarans SeaJets par exemple), mieux vaut s’y prendre à l’avance pour réserver tes billets. Tu éviteras ainsi de te retrouver le bec dans l’eau (c’est ballot !) ou de payer une place à un tarif moins économique (c’est dommage !).

Concernant les liaisons inter-îles par les ferrys classiques (plus lents), tu n’auras pas trop de difficultés à réserver tes billets, même au dernier moment, car tu t’installes où tu veux sur le bateau, sans place attitrée.

Pour ma part, arrivant à Mykonos, je ne m’étais pas bilée plus que cela. J’ai tout réservé et imprimé 3 jours avant le départ. Mais j’ai loupé les tarifs les plus intéressants sur le Seajet 2 (les fameux catamarans rapides).

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A bord du Seajet 2

Ah, j’allais oublier ! Sache que certaines compagnies ne proposent pas de e-billet. C’était notamment le cas pour le Seajet. Si tu t’y prends comme moi au dernier moment, tu n’auras mathématiquement pas le temps de te les faire envoyer par courrier. Il faudra donc te munir de ta réservation, de ta carte d’identité et de ton plus beau sourire pour récupérer ton vrai billet à une agence de voyages. Pas de panique, il y a des agences sur les ports ou à proximité immédiate, et cela ne prend que quelques minutes s’il n’y a pas la queue. Prévois tout de même d’arriver au port en avance (surtout si tu prends le bateau au vieux port de Mykonos, où tu peux galérer comme nous pour trouver ladite agence).

Les bateaux grecs et la ponctualité

Tu te dis que tu es dans un pays méditerranéen, que la notion du temps y est différente (c’est pas faux) et qu’il faudra s’attendre à de nombreux retards au niveau des liaisons bateau. Et bien oui et non !

J’ai vraiment été impressionnée par l’efficacité des dockers grecs ! Imaginez un débarquement-embarquement, passagers piétons + voitures, en 5-10 minutes maximum. La routine de ce ballet a été pour moi un spectacle à lui tout seul. Les passagers piétons qui sont invités à descendre au niveau du garage avant même l’arrivée du navire, la porte avant qui s’ouvre alors que le bateau n’est pas encore à quai, le flot de passagers qui descend avec empressement quand ceux qui s’apprêtent à embarquer piaffent d’impatience en face… Tout cela était coordonné avec une précision millimétrique !

Néanmoins, il faut parfois composer avec le meltémi. Le meltémi, c’est le vent de la région, qui souffle régulièrement et énerve la mer Egée. Et ça, les bateaux n’aiment pas trop. Surtout les bateaux rapides d’ailleurs. Notre « CGV » (catamaran grande vitesse, le Seajet 2 quoi) qui devait nous ramener à Mykonos pour prendre l’avion du retour, est donc arrivé à destination avec 1 heure de retard. Nous avions de la marge, mais entre la navette aéroport qui se prend à l’opposé de Mykonos-ville et les taxis classiques trop rares, nous avons dû nous rabattre sur un taxi « de luxe » pour arriver à l’heure à l’aéroport (à 50€ le trajet ! heureusement qu’on a pu partager avec deux Hollandaises). Prévois donc une bonne marge histoire de ne pas stresser à mort s’il y a du vent.

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Quand meltémi souffle, mer Egée pas contente

Commandement n°3 : Les cars KTEL tu emprunteras

Si comme nous tu veux économiser tes drachmes (haha je rigole, les Grecs paient avec des euros, enfin des eypo), il te faudra privilégier les transports en commun. Retiens donc ces quatre lettres : K T E L ; c’est le nom de la compagnie de cars présente sur chaque île des Cyclades. C’est ton amie. Elle te transportera aux quatre coins des îles pour la modique somme d’1,80€ le trajet (la somme semble normalisée, en tout cas, c’était identique sur les différentes îles que nous avons parcourues). C’est toujours largement moins cher que la voiture de location. Sauf exception, notamment sur l’île de Milos, qui est globalement mal desservie, les villages et les plus belles plages des Cyclades sont accessibles par car. Les destinations les plus fréquentées bénéficient même de trajets tard le soir. Enfin je te dis ça, c’est si tu viens en été bien sûr. Parce que, hors saison, j’imagine que les trajets se réduisent drastiquement.

En quinze jours, nous avons ainsi pu limiter à 3 jours seulement la location de voiture (on n’a pas osé louer un scooter ou un quad), pour visiter le sud peu touristique d’Amorgos et les plus beaux coins de Milos.

Si tu envisages de te déplacer en car, je te conseille vivement de regarder avec attention les lignes et les horaires avant même de réserver ton hébergement. Et oui, comme cela, tu pourras savoir vers quels villages orienter ta recherche de logement.

On trouve assez facilement les horaires en ligne, même s’il faut fouiller un peu le web (il suffit de taper sur ton navigateur le nom de l’île + bus ou KTEL). Attention, les dessertes dépendent de la fréquentation touristique. Tu auras forcément plus de liaisons en plein cœur de l’été que début juillet ou fin août.

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Sauras-tu trouver le car de la KTEL caché dans ce décor de rêve ?

Commandement n°4 : Le logement rapidement tu réserveras

Tu sais désormais sur quelle(s) île(s) tu vas séjourner et à quelles dates, tu as repéré vaguement les trajets de car pour te déplacer, mais tu ne sais pas encore où tu vas dormir. Pas de panique, les Cyclades sont touristiques et l’offre de locations, pléthorique.

Enfin ça c’est ce que tu crois ! Certaines îles moins courues ont une offre plus limitée, et la liste des hébergements abordables disponibles fond comme un mars crème glacé au soleil. Si tu ne veux pas y laisser un bras, évite donc de traîner en route.

Pour notre séjour en août, nous nous y sommes prises en mai et les pensions pas trop chères recommandées par le guide du Routard étaient déjà toutes prises d’assaut. Nous avons trouvé notre bonheur sur AirBnB et Booking, non sans quelques frayeurs pour Amorgos, où l’hébergement que nous avions ciblé nous a filé sous le nez avant d’avoir eu le temps de réserver (en quelques heures donc). Mais bon, on s’est rabattu sur l’AirBnB le plus cool des Cyclades, avec une hôte inoubliable (bisous Wendula, si tu me lis) alors finalement…

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Plus belle la vue

Commandement n°5 : Beaucoup d’argent liquide tu prévoiras

Avant de partir, pense à bien garnir ton porte-monnaie de billets de 20€ et 50€. Et oui, dans les Cyclades, comme en Grèce continentale d’ailleurs, rares sont les restaurants et les commerçants à accepter le paiement par carte bancaire. Alors quand la facture s’élève, notamment chez les loueurs de voiture, tu es bien content d’avoir fait le plein d’espèces avant.

Conseil d’amie : profite de tes escapades dans les ports pour vider ton compte en banque et le transformer en petites coupures (enfin quand je dis « petites », les distributeurs grecs proposent de retirer 100, 200, 300 ou 500€ d’un coup). Oui, parce qu’en dehors des ports, les DAB ne courent pas les rues.

Avant de partir, n’oublie pas de vérifier auprès de ta banque ton plafond de retrait d’argent liquide et, si besoin, de le relever. Ça pourrait t’éviter une grosse galère !

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Il te faudra beaucoup d’argent liquide pour te payer des mojitos en bord de mer

Commandement n°6 : Le grec moderne savoir déchiffrer tu devras

Au début, tu t’en sors plutôt bien. Et puis, subrepticement, le doute s’installe. A force d’essayer de retenir que le H est en fait un i, comme le n d’ailleurs, que le n s’écrit v, que le v se prononce également i mais que le vrai v s’écrit B, que le g ressemble quand même pas mal à un y et que le m se transforme en u, et bien tu finis par perdre la boule et tout confondre.

Heureusement, nos amis grecs ont eu la gentillesse de traduire la plupart des panneaux indicateurs. Mais pas tous. Comme les enseignes de restaurant d’ailleurs. Alors si tu es paumé(e) dans la pampa à Milos et qu’il ne te reste que le panneau en grec pour t’en sortir (si par chance tu as un panneau), et bien tu es bien content(e) de savoir le déchiffrer. Un petit mémo ne sera pas de trop, et tu en trouveras très probablement dans tout bon guide touristique qui se respecte.

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Toi aussi, apprends à lire le grec avec les panneaux de rue

Et comme ce n’était pas assez difficile, il faut aussi compter sur le « oui », qui se dit « né » et le « non » qui se dit « ochi ». Tu as peur de confondre ? Sache que tu peux aussi te tromper dans la gestuelle ! Pour « oui », dodeline de la tête de gauche à droite (oui, comme un « non » chez nous) et pour un « non », ben dodeline de haut en bas (hihi ça devient drôle ohi ?).

Toujours est-il qu’à la fin de ton séjour, tu maîtriseras à merveille la différence entre « Yassou » et « Yassas », et tu sauras très bien que Milo/Miloi/Milou désignent une seule et même île.

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Commandement n°7 : Dans les églises et les monastères correctement tu t’habilleras

Les moines orthodoxes sont accueillants. Très accueillants (merci aux moines du monastère de Chozoviotissa pour le psimeni raki offert en fin de visite). Mais ils goûtent assez peu aux shorts ras des fesses et aux décolletés plongeants. Prévois donc dans ta valise des vêtements longs et couvrants (attention les filles, certains monastères ne tolèrent pas les pantalons pour la gent féminine). Tu as oublié ce commandement ? Pas de problème, la plupart des monastères ont un stock de vêtements immondes et à la fréquence de lavage incertaine pour te rhabiller (à te faire regretter les Deschiens). C’est donc muni de frippes top vintages et bien trop grandes pour toi que tu feras la visite, sous la risée de tes potes qui, eux, n’avaient pas oublié leurs vêtements longs.

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Session relooking devant le monastère de Chozoviotissa

Commandement n°8 : Ton sens de l’orientation tu aiguiseras

Habitué aux adresses d’équerre et aux rues tracées au cordeau, tu ne te doutes pas que ton hébergement « à 10 minutes du port » va te donner des sueurs froides à peine le pied posé sur ton île d’accueil. Si ton loueur ne te propose pas de venir te chercher à la sortie du bateau, il va falloir aiguiser ton sens de l’orientation… et de l’observation. Dans ce fatras de rues qui se ressemblent toutes, tu auras les plus grandes difficultés à te repérer. Et ne compte pas trop sur l’appli Google Map de ton smartphone pour te guider ! Ce coquin sera aussi perdu que toi dans le labyrinthe de ruelles étroites.

Avant de t’envoler pour les Cyclades, n’oublie pas de demander à ton loueur / hôtel comment arriver à l’hébergement, autrement, tu risques de tourner en rond. Des indications précises hein ! Parce que nous, à Parikia, on a eu un peu de mal à trouver la location avec pour seule consigne « derrière le Market in » ! Bon, on a fini par trouver, non sans mal et avec beaucoup de tours et détours (même en ayant demandé aux locaux). On a mis un peu moins d’une heure (au lieu de 10 minutes donc). Le hic, c’est qu’on a tellement tourné en rond qu’on n’a pas pu repérer correctement par où passer.

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Ça avait l’air pourtant simple !

Et là, j’arrive au deuxième point. Fixe-toi des points de repère : une église, des écuelles à chats, un panneau « restaurant » ; ne néglige aucun détail, c’est peut-être ces petits éléments qui te sauveront la mise au moment de rallier ton « home sweet home ». A Parikia (c’est la capitale de Paros), on a bien mis 2 jours complets pour accéder à la mer sans se tromper. En gros, ça ressemblait à ça : « attention, à la chapelle au poteau électrique, la rue en face où il y a les écuelles pour les chats, c’est l’impasse aux chiens ! Il faut passer à gauche de l’église, A GAUUUUCHE ! ». Et le chemin du retour a toutes les chances d’être différent, parce que tu auras trouvé d’autres points de repères.

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Ça, c’est notre église point de repère pour retourner à la location

Commandement n°9 : A Mykonos correctement tu t’informeras

Ton avion atterrit à Mykonos et/ou tu prévois d’y prendre le bateau ? Ce commandement est pour toi ! Il existe à Mykonos une petite subtilité à faire pâlir d’angoisse les moins bileux d’entre vous.

Parce qu’à Mykonos, il y a deux ports situés à quelques kilomètres l’un de l’autre.

Parce que ton port de départ dépend du bateau que tu prends.

Parce que ledit port n’est pas mentionné sur le billet dudit bateau.

Parce que tu n’as trouvé aucune information fiable sur internet à ce sujet.

Parce que la navette de l’aéroport dessert le nouveau port OU la ville (où se trouve le vieux port) mais pas les deux en même temps.

Parce que tu dois donc faire confiance au conducteur de car ou à ton chauffeur de taxi pour savoir dans quel port se rendre et donc quelle navette prendre (ne t’inquiète pas, ils ont l’habitude et connaissent par cœur).

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Waiting for la navette pour le Seajet 2

Parce que la compagnie maritime avec qui tu voyages ne propose pas d’e-billets et qu’il faut te rendre au bon port pour récupérer ton précieux sésame.

Parce que si tu pars comme nous du vieux port, il te faudra traverser à pied tout Mykonos avec ta grosse valise dans les ruelles pavées gorgées de touristes (ô bonheur) because la navette ne dessert pas le port et te dépose à l’autre bout de la ville (mais… pourquoi ?).

Parce qu’une fois arrivé(e) au vieux port, tu ne trouves aucune indication ni aucun guichet pour récupérer ton billet de bateau à l’agence.

Bref, comme je suis sympa, je peux au moins te dire que le SeaJet 2 part du vieux port situé en ville et non du nouveau port de Tourlos, et que tu peux récupérer ton billet ici :

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Commandement n°10 : Au restaurant, aux coutumes locales tu t’adapteras

Rhaaa la gastronomie grecque ! Tu rêves déjà de bons petits plats méditerranéens, qui font la part belle aux produits, le poisson, les olives, les beignets de courgettes et autres moussakas. Et bien figure-toi que c’est le domaine qui nous a le plus surpris (et parfois un peu déçu), et on va te dire pourquoi.

Les horaires

Pauvres serveurs et cuisiniers ! La plupart des restaurants qui se trouvaient sur notre chemin dans les Cyclades sont ouverts toute la journée et servent en continu. Une petite faim à 11h ? Pas de problème ! A 17h ? Pas de problème ! A 23h ? Pas de problème ! Tu veux juste prendre un verre ? Pas de problème ! C’est confort pour toi mais pas forcément pour ceux qui travaillent. La touriste russe que nous avons renseignée dans le car vers Tholaria a bien pu manger son poisson à 18h (la pauvre, elle était toute seule en terrasse).

Il y a tout de même quelques petites subtilités. Les œufs par exemple. Ce sont les rois du petit déjeuner. On te les servira jusqu’à 14h30 – 15h sans rechigner (oui, parce que le petit déjeuner se prend jusqu’à ces horaires-là environ). Mais ne compte pas sur l’omelette pour te rassasier le soir, on te le refusera tout net ! Toujours est-il que c’est assez drôle de se retrouver au resto pour déjeuner alors que tes voisins en sont au petit dej (c’est du vécu).

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13h30, l’heure idéale pour un bon petit déjeuner

La carte

Je ne me souviens pas avoir vu de menus ou de formules. Ici, on choisit à la carte. Carte que tu trouveras d’ailleurs très homogène d’un restaurant à l’autre, d’une île à l’autre. C’est ce qui m’a déçu.

A part quelques exceptions qui te permettent de goûter à quelques spécialités (à chaque île son ou ses plats typiques), chaque resto propose peu ou prou la même chose. Tu trouveras donc à tous les coups les gyros au format kebab ou au format destructuré (tous les ingrédients sont là, mais dans l’assiette), les souvlaki, les « mix grill » (assortiment de viandes grillées), la moussaka (et tu seras surpris(e) que les Grecs y ajoutent souvent des pommes de terre), l’incontournable salade grecque, la fava (une purée de fèves au goût divin), les boulettes de viande, l’imam (un plat à base d’aubergines)… Tu te rendras compte très vite que le prix de ton plat de poisson est rarement indiqué (tu as le prix au kilo mais comme tu ne sais pas ce que tu auras dans l’assiette, c’est la loterie).

Bon, j’exagère un peu, tu peux entrevoir quelques spécialités locales. A Amorgos par exemple, tu trouveras des plats de chèvre (forcément, il y en a partout sur l’île). A Paros, tu peux goûter au gouna, un poisson séché au goût assez fort. Et Sifnos ne faillit pas à sa réputation d’île la plus gourmande des Cyclades (c’est là où les cartes des restos étaient les plus variées). Mais globalement, tu auras un peu l’impression de tourner en rond et à la fin de ton séjour, tu ne pourras plus voir en peinture cette foutue viande grillée (qui est au demeurant délicieuse).

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Ceci est un imam

L’assortiment

Tu verras souvent les tables voisines bien garnies, avec tout plein d’assiettes avec tout plein de bonnes choses dedans. C’est normal. Tes voisins ont tout simplement pris pas mal d’entrées et chacun pioche dans les différents plats. C’est une pratique courante, qui ne choquera donc pas la plupart des serveurs. N’hésite pas à faire de même pour goûter un peu à tout.

Les crêpes

Les Grecs doivent vouer une fascination pour nos crêpes, on en trouve partout ou presque ! Ami breton, détourne le regard, ce qui suit peut faire bobo à ton petit cœur. J’ai vu des glaciers-crêperies proposer des crêpes sucrées énormes et très épaisses (du genre qui prennent les deux mains entières). Bon ça, ça passe encore. Mais j’ai aussi vu des snacks qui proposaient des crêpes avec une garniture, comment dire,… non, je ne trouve pas les mots. Jambon-salade-tomate-maïs, on est d’accord que ce n’est pas possible ?

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Ceci n’est pas une hallucination

THE mystère

A ce stade, il nous reste néanmoins THE mystère, que nous n’avons pas réussi à percer malgré 2 semaines à manger au resto midi et soir (on n’avait pas de cuisine dans nos logements). En Grèce, faut-il se signaler au serveur quand tu veux t’installer à table ? Parce que nous, en bonnes Françaises, c’est ce qu’on faisait au début. Mais au vu des bourrasques qu’on se prenait de la part des serveurs des premiers restos qu’on a tentés (et ça fait vraiment bizarre de faire le poireau pendant des plombes au milieu des autres clients attablés et des serveurs qui t’ignorent superbement), on s’est dit que les Grecs devaient s’installer directement à table. Et puis, sur d’autres îles, cela paraissait normal aux serveurs qu’on leur demande. Alors voilà, ceci est un appel : si tu sais quoi faire, dis-le nous en commentaire, ça évitera aux futurs voyageurs de se prendre un meltémi magistral !

EDIT – On me dit dans l’oreillette que nous avons une réponse à cette épineuse question dans les commentaires (merci Coline) –

Commandement bonus, si Amorgos est prévu dans ton périple : Le raki et le raki tu ne confondras pas

Il y a raki et raki. Le raki d’Amorgos, et le raki d’ailleurs. Ayant débuté notre séjour cycladique sur l’île du Grand Bleu (Amorgos donc si tu n’as pas suivi), nous étions habituées à nous voir offrir du raki en fin de repas, au restaurant. Un alcool suave, doré, sucré, plein de miel et d’épices. Un pur régal. Oui mais voilà, le raki d’Amorgos est en fait du Psimeni raki, une boisson très proche du rakomelo. Et ça, nous ne nous en sommes rendues compte que sur l’île d’après, quand on nous a offert du raki version eau-de-vie à réveiller un mort. Si c’est transparent, prépare ton gosier, ça va brûler (le psimeni raki a, lui, une jolie couleur de miel) !

Voilà, quand on arrive à un conseil sur l’alcool (à consommer avec modération bien sûr), c’est qu’on est arrivé au bout du concept.

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Tu veux un verre de Psimeni raki gratuit ? Grimpe d’abord les interminables marches du monastère de Chozoviotissa

Toi aussi tu as des conseils à donner aux futurs voyageurs qui envisagent de découvrir les Cyclades ? N’hésite pas à les laisser en commentaire à la fin de cet article.

Les îles des Cyclades à découvrir sur ce blog

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16 commentaires sur “Les 10 commandements pour réussir son séjour dans les Cyclades

  1. trop trop trop bien ton article
    je garde sous le coude
    j aurais 4 jrs à consacrer aux Cyclades je me dis que je vais plutôt le reserver qd j aurais 10 jrs au moins
    ça a l air compliquer pr réserver
    le mode dernière minute ça le fait pas trop

    1. Merci de ton commentaire 🙂
      Oui, il est préférable de se donner un peu de temps sur place, surtout vu les possibles coups de vent qui peuvent retarder (voire pire) les liaisons bateau. Le plus compliqué n’est pas de réserver mais de préparer en amont quand tu as plusieurs îles prévues sur ton séjour. Si tu te contentes d’une île ou deux, c’est beaucoup plus simple.

  2. L’année dernière j’ai fait à fond Athènes et cette année j’ai envie de me lancer dans les Cyclades pour changer un peu et découvrir ces magnifiques iles. Merci pour ton partage et tes bons conseils. J’espère que mes 7 jours suffiront pour voir le maximum de Paros et Milos.

  3. Je réponds à a question mystère. Si il s’agit d’une taverne, s’assoir où on veut. Restaurant chic, à l’intuition…comme beaucoup de choses là-bas. Perso, j’ai toujours filé partout où je voulais sauf cause de réservation pour mariage.

    1. C’est magnifique les Cyclades ! Le plus dur est de choisir les îles. J’ai déjà mis en ligne l’article sur Amorgos et me restent encore à préparer ceux sur Paros, Sifnos et Milos.

  4. Excellent article que je garde sous la main. Pour nous ça sera en famille avec nos 2 garçons le temps que bébé grandisse un peu, peut être l’an prochain ou celui d’après. J’attendrai donc religieusement tes autres articles parce que parait-il Paros est idéale pour les familles. J’attendrai ton verdict et tes conseils 😉 Merci encore pour toutes ces recommandations.

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