Madère : mon « CR7 Funchal Tour »

Vous connaissez CR7 ? Comment ça vous ne connaissez pas CR7 ? Tout le monde connaît CR7 !

Mais siii CR7, Cristiano Ronaldo, le footeux gominé du Royal Madrid ! Et bien figurez-vous qu’il est natif de Funchal, la capitale de l’île de Madère ! C’est LA big star de la ville, que dis-je, de l’archipel tout entier. Je crois bien que c’est la première chose que « la dame au micro du bus » nous a dit alors que nous approchions de Funchal encore à moitié endormies (levées à 3h du mat pour prendre l’avion à l’aube).

« Et regardez, au loin, c’est le quartier où Cristiano Ronaldo a grandi. Ah et puis le clocher au fond, c’est l’église où il a été baptisé… » On sentait bien la fierté dans sa voix. Je crois qu’elle ne s’est pas rendue compte que dans le car, tout le monde s’en fichait comme de sa première cuillérée de purée Mousline.

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Funchal vue depuis le téléphérique de Monte
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Mesdames et messieurs, le clocher en bas de l’image, c’est l’église où CR7 a été baptisé (il fallait bien que je vous la montre !)

Notre première approche de la capitale madérienne s’est donc résumée à Cristiano Ronaldo. Alors, comme nous sommes de chics filles, nous ne voulions absolument pas décevoir notre CR7olâtre et avons choisi, pour nos premiers jours à Madère, de découvrir Funchal-la-ville-où-CR7-a-fait-ses-premiers-pas-et-touché-ses-premiers-ballons.

Voilà les zones où nous avons rôdé (et où CR7 a probablement traîné ses guiboles quand il était môme).

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Vue sur le centre ville, autour de la cathédrale
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C’est la première fois que je vois des champs de bananiers au milieu d’une grande ville !

Le quartier de la cathédrale

Celui-là, on l’a parcouru dans tous les sens, visité dans le désordre et au pifomètre ! C’est un beau mélange de larges avenues et de rues piétonnes étroites, souvent encadrées par d’élégants bâtiments. Au sol, de jolies mosaïques exhibent fièrement leurs arabesques. Les façades y sont parfois colorées quand la norme est au blanc et noir. Bref, un quartier qui donne envie de flâner et de se poser en terrasse !

En point d’orgue, la sublime avenue Arriaga, qui dessert les édifices les plus prestigieux de Funchal : cathédrale (la Sé), Palácio de São Lourenço et théâtre municipal en tête. A voir la large promenade arborée, on se dit que CR7 y a certainement fait du tricycle ! L’avenue Arriaga, c’est aussi le QG des taxis jaunes et des tapis de fleurs (vous comprendrez plus tard). Au bout, le petit parc municipal que vous pouvez découvrir dans cet autre article sur les plus beaux jardins de Funchal.

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L’élégante avenue Arriaga
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Probablement la promenade la plus sympa de la ville avec le front de mer
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La Sé, la cathédrale de Funchal
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La beauté de cette avenue

Quand on s’approche de la Praça do Municipio, on trouve un lacis de ruelles piétonnes, parfois agrémentées de guirlandes de fleurs en papier multicolores, qui invitent à la flânerie. La place en elle-même est jolie aussi, quoiqu’un peu moins chaleureuse que ses abords. L’austère façade de l’église du collège des Jésuites qui s’y trouve abrite un riche décor.

C’est aussi le quartier de notre restaurant préféré (la serveuse a rigolé quand elle nous a vues nous pointer une deuxième fois), mais ça, je vous en parlerai plus tard.

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Funchal way of life
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Praça do Municipio
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L’église du collège des Jésuites
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Une place dont je ne parviens pas à retrouver le nom
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Rua dos capelistas

La zona historica

Plutôt restreinte la « zona historica » ! Le quartier semble se limiter à la rua de Santa Maria, alias la rue avec « des portes avec de l’art » selon le panneau de fer forgé fièrement arboré à l’entrée de la rue. J’avoue que les « peintures » décoratives ne m’ont pas vraiment convaincues et j’ai trouvé la rue presque glauque. En tout cas, la zone est bien moins entretenue que le quartier de la cathédrale. Au-delà de son aspect « sans plus », la rua de Santa Maria est embouteillée à cause de son étroitesse, des nombreuses terrasses de restaurants et des hordes de visiteurs de toutes nationalités, interpellés dans leur langue par les serveurs à la chasse au gogo au client (au passage, j’ai été impressionnée par leur capacité à trouver systématiquement la nationalité de chaque touriste !).

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Rua de Santa Maria, la rue avec « des portes avec de l’art »
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Magnifique exemple de « porte avec de l’art ». Hum.

Heureusement, au bout de la rue, il y a le mignon Largo do Corpo santo qui nous permettra de nous rafraîchir en terrasse. Bon, en fait le « rafraîchissement » en question a été une punition pour moi, parce je n’ai pas réussi à faire comprendre au serveur que je voulais un jus de fruit « sans bubulles » (oui, j’abhorre le soda et toute boisson à bulles non alcoolisée). Puis nous poussons la balade jusqu’au pied de la Fortaleza de São Tiago, d’un jaune pétant.

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Le Largo do Campo Santo, ma place préférée
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CR7 a certainement joué sur ce terrain ! Ah oui, et le petit point jaune au bord de l’eau au fond, c’est la Fortaleza de São Tiago

En revanche, j’ai bien aimé le Madeira City Centre, le musée d’histoire, qui raconte l’histoire de Madère de façon ludique. Et puis après la visite, on peut se poser sur un banc dans le parc en face et regarder le va-et-vient des bennes du téléphérique de Monte avec le regard creux, tout en dégustant un bolo de caco (du pain toasté beurré à l’ail, un régal !) en pensant à CR7.

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Vue sur la Zona historica depuis la terrasse du Madeira City Center
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Le parc devant le Madeira City Center
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Street art à Funchal

La fortaleza do Pico

Pour quelle raison sommes-nous allées à la fortaleza do Pico ? Je me le demande encore. Le site est un peu excentré et hors des sentiers battus. Nous nous sentions bien seules derrière les remparts de la forteresse ! Le seul attrait de ce fort, c’est sa vue sur Funchal, encore que je préfère largement la vue depuis le téléphérique qui mène à Monte. Au pire, on aura dépensé du temps et quelques calories pour rejoindre le monument perché sur sa colline, ce qui a eu le mérite de ne pas trop nous faire culpabiliser au moment de dévorer d’autres bolos de caco !

Malgré sa position dominante, les points de vue sur la ville ne sont pas orientés vers Santo Antonio, le quartier d’enfance de CR7. Nous sommes vraiment peinées de cette triste nouvelle, nous qui avions fait tant d’efforts pour accéder à la forteresse ! Nous redescendons dépitées la Calçada do Pico pour noyer notre chagrin dans la poncha (le punch traditionnel de Madère).

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La fortaleza do Pico (à gauche) vue depuis la marina.
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Pas un chat à la forteresse !
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La fortaleza do Pico

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Retour au centre ville, cap sur la poncha

 

La bonne adresse : O Calhau

Le hasard fait bien les choses ! Quand le guide nous indique un resto au rapport qualité-prix imbattable, on y va ! Sauf que notre guide est vieux d’au moins 10 ans (on l’a emprunté à la bibliothèque) et qu’on a tourné dix fois autour de la cathédrale pour constater que la « bonne adresse » avait simplement mis la clé sous la porte. A la place, un resto flambant neuf (en 2013) et une carte qui tient intégralement sur un chevalet (c’est plutôt bon signe). Aucun touriste (ils étaient probablement tous dans un resto de la rua de Santa Maria) mais quelques clients locaux. On s’installe et on déguste. Du thon cuit et servi sur sa pierre ; je me souviens encore du fondant dans la bouche ! Bref, on se régale.

On a tellement adoré qu’on est revenu quelques jours plus tard. La serveuse nous a reconnues. C’était l’anniversaire de ma meilleure amie, avec qui je voyageais. Je l’ai dit à la serveuse. Après notre dessert, elle se pointe avec un nouveau dessert offert par le chef, qui voulait nous le faire tester. Il y en avait un pour deux. Avec une bougie. Et toute l’équipe du resto autour de nous pour chanter un retentissant « happy birthday to you », repris en canon par le SDF du coin ! Rires et soirée mémorable.

Notre voyage date de 2013, alors en 5 ans, le resto a pu évoluer (en bien ou en mal).

O Calhau
rua João Gago, 2c
(juste derrière la cathédrale)

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Désolée pour la photo pourrie, elle vient des tréfonds de mon compte Instagram

Bonus track

Surprise à notre retour de visite des sublimissimes Jardim Monte Palace et Jardim botanico (à découvrir dans cet article), un tapis de pétales de fleurs fraîches se déploie devant la cathédrale. Intriguées par cette installation minutieuse mais pourtant réalisée en quelques heures à peine, nous décidons de suivre ledit tapis, juste pour savoir où il allait nous mener. Et bien 850 mètres plus loin, au niveau du Parque Santa Caterina ! Ou peut-être plus loin parce que la foule amassée de part et d’autre de la chaussée a stoppé notre progression. Des gens ont donc passé leur après-midi pliés en deux à disposer ce long ruban fleur après fleur. Et on se dit que d’autres petites mains avaient dû, auparavant, retirer chaque fleur de leur tige et les classer par couleur et par type. Un travail de fourmi ! Mais pourquoi ? Ils ont été punis ? Il y a une fête ? C’est pour célébrer CR7 ?

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THE tapis de fleurs
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Admirez la minutie du travail… sur 850 mètres !
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Le tapis de fleurs devant la cathédrale

Nous sommes rapidement fixées quand nous voyons des groupes scouts défiler, rapidement suivis de représentants des paroisses de l’île. Tous évitent soigneusement le tapis floral installé en plein milieu de l’avenue. Point de CR7 donc mais un évêque qui finit par apparaître piétinant le ruban de fleurs soigneusement préparé par ses ouailles.

Des heures de préparation pour une rapide procession et, ensuite, la chorégraphie des balayeurs qui évacuent les fleurs en quelques minutes à peine.

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Fin du suspense, c’est une procession !
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Tapis de fleurs > tapis rouge
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Des heures et des heures pour installer, quelques minutes pour tout enlever !

On n’a pas visité / fait

  • Le mercado dos Lavradores, un « must see » d’après ma grand-mère.
  • Le musée CR7, parce qu’il a ouvert en décembre 2013 et que nous avons visité Funchal en juin 2013. Bon, OK, nous ne l’aurions pas visité non plus s’il avait existé à ce moment-là ; en plus son buste raté n’avait pas encore été sculpté !
  • La descente en luge à Monte, le truc en tête de la « to do list » de nombreux touristes. De toute façon, on a visité Monte un dimanche et il n’y a pas de tour en luge le dimanche.
  • Le tour en caravelle de Christophe Colomb. En revanche, on lui faisait coucou tous les matins depuis la terrasse de notre chambre d’hôtel !
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Les traditionnelles luges en osier sont en repos dominical.

Informations touristiques

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8 commentaires sur “Madère : mon « CR7 Funchal Tour »

  1. Une destination intéressante à laquelle je ne pense jamais! Il y a quand même du peuple sur cette île, notamment vers le quartier de la cathédrale! Je trouve ça dommage pour les fleurs, certes c’est joli, mais les cueillir et les détruire pour quelques secondes à les piétiner, c’est pas cool. Bon après c’est surement une tradition locale. C’est joli en tout cas, j’ai pas compris non plus l’art sur les portes 😀

    1. Je recommande vivement Madère. Des paysages époustouflants, de hautes falaises qui tombent dans la mer, des forêts de lauriers sublimissmes, les randonnées le long des levadas (canaux d’irrigation)… et toutes les fleurs ! Le paysage y est d’une grande richesse et d’une grande diversité. En revanche, si l’objectif des vacances est la baignade, ce n’est pas la peine de venir à Madère, les « plages » sont composées de gros cailloux acérés (même pas des galets !) et il n’y a que deux plages de sable sur toute l’île, artificielles. Les madériens vont aux Canaries pour se baigner !

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